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Scandale dans la nouvelle armée : Le groupe ethnique sur la fiche de présence des ex-FDS

Les policiers et autres agents des Forces de défense et de sécurité ne sont pas encore au bout de leurs peines. A présent, ils sont marqués selon leur appartenance ethnique. Les policiers et gendarmes qui ont décidé, lundi 23 mai, de se rendre à leur lieu de travail, ont eu droit à une surprise de taille. Sur les fiches de pointage où tous les noms sont annotés et qu’ils doivent signer chaque jour pour montrer qu’ils sont bien au travail, le groupe ethnique est désormais inscrit. C’est avec dégoût que les uns et les autres ont vu à côté de leurs noms, en rouge et entre parenthèses, des mots comme : Bété, Guéré, Dida, Baoulé, Agni, etc.

Cette pratique coloniale qui était bannie depuis lors dans l’administration ivoirienne et qui revient au galop, a intrigué tout le monde. Mais personne n’a osé demander les raisons de cette initiative ni savoir le nom de l’autorité qui l’a voulue. Travaillant déjà dans des conditions aussi exécrables que frustrantes, sans armes et sous la raillerie et les quolibets des nouveaux chefs qui, eux, sont armés alors qu’ils n’en ont ni la formation ni le droit devant la loi, cet autre sujet vient en rajouter à leur anxiété.

Pour bon nombre d’entre eux, il n’y a pas de doute que la chasse aux sorcières va connaître un pic dangereux. Déjà, ce même lundi, les policiers qui habitent un immeuble situé en face de la pharmacie Maty de Yopougon, ont reçu de curieux visiteurs. Venus à bord d’un camion, ils sont entrés dans tous les appartements pour s’emparer de tout. Appareils électroménagers, fauteuils, tout a été emporté sous les regards impuissants des épouses et des enfants qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Les militants du RHDP du quartier, comme partout ailleurs, se chargent d’indiquer les domiciles des agents des forces de l’ordre aux nouveaux maîtres qui viennent se servir. Les indélicats ont d’ailleurs promis que toutes les habitations des policiers et gendarmes de Yopougon seront visitées.

Les uns et les autres s’attendent donc au pire et ceux qui s’étaient fondus dans la nature risquent de ne pas revenir de si tôt. D’autant que la liste déjà longue des leurs qui sont chaque jour exécutés, ne fait que s’allonger. «Alors qu’on parle de réconciliation, on retrouve toujours des corps de policiers ou de gendarmes dans les rues de Yopougon », s’est inquiété un agent. Pour lui, la nouvelle mesure qui veut que le groupe ethnique soit mentionné devant le nom de chacun, vise tout simplement à planifier des règlements de compte après les massacres ethniques de l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Une correspondance de Moussa Koffi Sié

Source : Notre voie

 

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