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Regard printanier sur l’intervention de Blé Goudé: forme et fond

Serge Kassi, Elie Hallassou, Jean-Yves Dibopieu, Richard Dakoury et Charles Blé Goudé

Quoi dire de plus quand, comme un papillon qui commerce avec la brise, l’on a été emporté par la verve d’un tribun, qui plus est, se trouve dans les serres les plus complexes de la justice des hommes.
La forme du discours de blé, il faut le dire, est emballeur. Il a allié modernité occidental et tradition orale africaine. L’on eut cru attendre un Didiga en croisade de civilisation en terre occidentale, tant qu’il s’est agi d’arracher les écailles d’un mensonge politico judiciaire mal goupillé sous les tropiques au nez d’un peuple ivoirien averti. Oui, le discours de Blé a fait ressortir un homme mature qui assume sa destinée en s’offrant en eucharistie pour son peuple qui dans la recherche de la liberté, armé de vérité, s’est vu arraché un grand homme et son fils, dans une réclusion des plus inopinées avec une tentative de troncation de son histoire. Oui, Blé Goudé a vomi l’eau des égouts négriers que l’on ne cesse de nous faire avaler par le truchement d’une régente enclavée par l’illusion d’une curieuse gloire au service des oppresseurs. Ils n’ont plus d’histoire et ils le savent. Enfin, le discours de Blé fut une trompette qui réveille et met en jambe pour les périls futurs qui jalonnent à prédiction, le long chemin vers notre liberté. Mais que dire du fond : Rabat joie, non loin de là. Blé Goudé a touché non pas du doigt, mais de l’orteil, les âneries concoctées par le régime d’Abidjan dans un art messianique qui ne cesse d’enfoncer leur tête entre les cuisses de la prostitution de l’histoire. Car ce n’est pas en soudant des mensonges truellées que l’on écrit la vérité. Blé Goudé, faisant corps avec l’histoire trop fraîche et odorante de notre pays, a dit ce que les ivoiriens pensent et savent mais que certains veulent revamper. Cependant, tout en étant galvanisé, il faille ouvrir les yeux et se rendre à une évidence en répondant à ce petit questionnement :
Que vaut la rhétorique africaine dans une cour qui se dit internationale, mais qui en réalité reste occidentalisée ?
Que vaut la verve qui renferme des subtilités que seuls, les ivoiriens comprennent profondément ? Enfin, que vaut un discours dont la quintessence semble à pas moins de 25%, s’adresser d’avantage au peuple qu’à un auditoire que l’on veut convaincre pour non pas faire une cure de catharsis, mais recouvrer la liberté ?

Aussi incongru que soit un tel questionnement, il ne doit pas souiller la belle joie légitime, qui nous fera entrer dans ce weekend où chacun de nous ne se privera pas d’une bière, de quelques pas de danse de maïs, d’une soupe d’espoir où même à d’un sourire avec une bien aimée, c’est selon. Pourquoi ne pas célébrer. En fait, seuls les profanes ne comprendront pas l’approche de Blé Goudé qui auprès de Gbagbo se mue du fougueux général de la rue, adulé en partie, en un leader, que dire un OssaGuiéfoh, au frottement au Maître incontestable de la politique africaine contemporaine : Son Excellence Laurent Gbagbo. Les amis, et ceci aurait été mon approche, se frotter le plus longtemps à Gbagbo en ces temps cruciaux de sa destinée, est le souhait de notre homme. Nous avons tous envie de le voir reprendre du service, mais plus longtemps sera son séjour près de son maitre, plus grand sera son aura. Qui de nous n’aura pas envie de mettre sa matière grise aux côté d’un leader doublé d’une semence des grands hommes. A cet égard, il a lui-même levé un coin de voile : ‘’Je ne cherche pas forcement à être libre’’ ; comprenne qui pourra. Bien que notre soif soit grande de voir le régime d’Abidjan dans le cloaque de l’histoire, le plus tôt possible, nous devons souffrir de ce que chaque grand homme accompli, a son timing. Si la CPI libérait Blé Goudé demain, elle le tuerait politiquement car l’arène est ‘’hyeneuse’’. Elle est hyeneuse non seulement à cause des courtiers directs de Ouattara, mais surtout à cause de ceux de notre camp, qui travaillent dangereusement pour Ouattara comme des hyènes et dont les masques ne sont pas encore tous tombés, et cela ne tardera pas. Par ailleurs, son réalisme a déjà prévalu avec notre Laurent Gbagbo. Cette basse-cour politique de justice confirmera les charges, et on n’en mourra pas. Nous l’avons vu, nous l’avons compris et l’autre camp en a fait les frais, c’est pourquoi leur cœur a Pala pala ! Car en Blé Goudé un leader nous est né et son rendez-vous de l’histoire est en élaboration avec Gbagbo et l’expérience carcéral, où au lieu de perdre le temps comme les petits cacaba du pouvoir en costume, dans des coups fourrés sans fondement, il se cultivera et se forgera davantage pour toiser sur tous. Silence, le crabe est dans l’un de ses trous !
Quand il sera prêt, les chaines pèteront d’elles-mêmes et toute la Côte d’Ivoire dira : Habemus Rex !
Bon weekend, amis de la casquette noir !

 

Silvere Dadie

Le message de Blé Goudé à l’opposition ivoirienne et à Ouattara
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