Refroidissement des relations entre les autorités ivoiriennes et l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 15 septembre 2012 9 h 37 min

La L.C note un net refroidissement des relations entre les autorités ivoiriennes et l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire ( Onuci).

«Mirage sur la réconciliation nationale » ; c’est le titre d’un article publié, cette semaine par la «Lettre du continent» dans son édition N° 641 du 30 août 2012, actuellement sur le marché.

LC, fait état, notamment, d’épais brouillard dans le ciel des relations entre Alassane Ouattara et l’Onu, à travers l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire ( Onuci). Le « journal d’intelligence » de la « Rue Montmartre » à Paris, soutient, en effet, que « dépassé par les nombreuses violences ayant embrasé la Côte d’Ivoire, en particulier la banlieue d’Abidjan, Alassane Ouattara souhaite une grande implication de l’Onu. Mais, en vain. « La violence et les nouvelles attaques armées s’accompagnent d’un net refroidissement entre les autorités ivoiriennes et l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) » apprend le journal. Qui ajoute que « lors d’une rencontre, le 12 août 2012, avec le patron de l’Onuci, le Néerlandais Bert Koenders, Alassane Ouattara a, selon nos sources, de nouveau déploré le faible engagement des troupes onusiennes sur le terrain, notamment, lors des attaques contre des agglomérations et des casernes ivoiriennes ».

Durant les évènements sanglants de juillet et août 2012, dans l’Ouest, l’Est et Abidjan, l’Onuci a assuré, selon certains officiels ivoiriens, « un service minimum », se contentant de prendre en charge la logistique, pour transporter, sur les lieux des attaques, les soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci). Ce qui n’est pas du goût d’Abidjan, qui souhaitait une implication directe des Casques bleus de l’Onuci. « Mais, conformément à leur mandat, les casques bleus ne peuvent intervenir directement que lorsque les populations civiles sont prises à partie ou en cas de légitime défense », aurait rappelé aux autorités ivoiriennes, Bert Koenders. Au cours du même entretien, Ado a déploré, toujours selon L.C, « la décision du conseil de sécurité de l’Onu, prise fin juillet à l’initiative de Paris, de proroger le mandat de l’Onuci jusqu’au 31 juillet 2013, mais en réduisant le nombre des Casques bleus présents dans le pays, de 11.000 à 8.800 ».

Déjà, fait remarquer le confrère, « depuis l’élection de François Hollande à l’Elysée, le dispositif « Licorne » se fait plus discret ». En réalité, poursuit le journal du groupe Indigo qui paraît depuis 1985, « la stratégie de l’Onu vise à pousser le président ivoirien à réactiver le processus de réconciliation nationale, aujourd’hui au point mort ». Aujourd’hui, L.C lève le voile sur le rendez-vous manqué, voire le voyage annulé que projetait d’effectuer Charles Konan Banny, président de la Cdvr à La Haye, pour y rencontrer Laurent Gbagbo. Le journal croit savoir que Banny a buté sur un refus ou l’absence de feu vert de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.

« A l’épreuve des faits, la Commission vérité, dialogue et réconciliation ( Cdvr) que dirige l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, Charles Konan Banny, s’avère être une coquille vide, dépourvue de moyens financiers, sans autonomie politique ni décisionnelle » écrit ce journal qui paraît tous les quinze jours. « Désormais, l’ancien gouverneur de la Bceao ne se gêne plus pour interpeller, voire critiquer, le pouvoir, qui assure le strict minimum pour l’aider dans sa mission. Konan Banny, qui avait rendez-vous, mi-juin avec Laurent Gbagbo dans sa prison de La Haye, a dû annuler son déplacement à la dernière minute, faute d’avoir obtenu un feu vert explicite de la présidence de la République ».

Par ailleurs, L.C apprend que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara devrait effectuer une visite, probablement, au mois de janvier 2013, à Bordeaux où il devrait rencontrer Alain Juppé, ancien chef de la diplomatie française sous Nicolas Sarkozy et maire de la ville de Bordeaux. Dans cette même publication, il fait état du retour « en trombe » de l’architecte franco-ivoiro-libanais, Pierre Fakhoury, l’homme des grands chantiers inachevés de Yamoussoukro et d’Abidjan. C’est surtout lui qui avait poussé Laurent Gbagbo « dans le tunnel des élections », après l’avoir fait illusionner, par des sondages pipés, une victoire écrasante sur tous ses adversaires aux présidentielles de 2010. « Il s’est fait attribuer, discrètement, le juteux contrat de la réhabilitation et de l’extension du siège de la Banque africaine de développement ( Bad) au Plateau. Le coût du chantier avoisine les 50 millions d’Euros, soit un peu plus 30 milliards de Fcfa.

Armand B. DEPEYLA – Soir Info

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