(AFP) – Le rapatriement des ressortissants de la République démocratique du Congo qui avaient fui en 2009 au Congo voisin pour échapper à un violent conflit intercommunautaire est terminé, a annoncé le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
« La semaine dernière, un convoi transportant 81 réfugiés de RDC vivant en République du Congo a franchi la frontière avec la RDC, marquant la fin de cinq années d’exil » et la fin des opérations de rapatriement volontaire, a indiqué mercredi le HCR dans un point de presse transmis à l’AFP.
Les rapatriés sont arrivés dans trois centres d’accueil du HCR situés dans la province de l’Equateur (nord-ouest de la RDC).
Les autorités congolaises leur ont fourni des papiers d’identité et le HCR une somme d’argent pour faciliter leur installation. Ils bénéficient en outre de programmes de réintégration comprenant des « soins de santé, une éducation, des activités génératrices de revenus, des kits pour abris et le forage de trous de sonde pour eau », indique le texte.
Fin 2009 en Equateur, de violents affrontements ont opposé les communautés Munzaya et Enyele, qui se disputaient la gestion d’étangs poissonneux. Ce conflit, qui a duré jusqu’en avril 2010 dans la région, a fait au moins 270 morts et fait fuir quelque 260.000 personnes, dont 140.000 au Congo, 20.000 en Centrafrique voisine et les autres dans la province de l’Equateur.
Entre le 5 mai 2012 et le 30 juillet 2014, le HCR a rapatrié 119.000 ressortissants de la RDC, tandis que 23.000 ont choisi de rester vivre au Congo. Tous les réfugiés en Centrafrique sont déjà rentrés et la plupart des déplacés en Equateur étaient repartis chez eux dès 2011. Selon le HCR plus de 430.000 citoyens congolais sont toujours réfugiés dans les pays voisins, principalement en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie et au Burundi.
Aujourd’hui, la paix reste fragile. Des campagnes de sensibilisation sont organisées pour « promouvoir la coexistence pacifique entre communautés », mais le HCR craint que « sans l’implication des autorités (…) et l’engagement des acteurs de développement, (…) cette région isolée et sous-développée demeure sujette à d’autres conflits ».
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