Qui se cache derrière « le commando invisible d’Abobo » ?

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 25 février 2011 12 h 52 min

Qui est derrière « le commando invisible d’Abobo » qui tue des FDS? Voici la question que se posent plusieurs observateurs de la guérilla urbaine qui a lieu à Abobo, un quartier situé au nord d’Abidjan.

Depuis quelques semaines des éléments incontrôlés s’en prennent aux forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. Le bilan selon le ministère de l’intérieur ivoirien s’élève déjà à plusieurs dizaines de morts parmi les soldats républicains.

Connaissant la véritable capacité de frappe des rebelles ivoiriens, tout analyste sérieux sait que « le commando invisible d’Abobo » n’est pas le seul apanage des hommes de Guillaume Soro. Qui donc se cache derrière les terroristes d’Abobo ?

Evoquant la situation d’Abobo, Alain Toussaint, l’un des conseillers de la Première Dame de Côte d’Ivoire sur sa page Facebook « La Force Licorne, à l’instar de l’Onuci, travaille à espionner l’Armée ivoirienne… Les forces françaises fournissent la logistique nécessaire, l’armement et du renseignement à la rébellion ». Ce message sans équivoque du Conseiller de Simone Gbagbo accuse les forces françaises et onusiennes en Côte d’Ivoire de faire une guerre indirecte à l’armée ivoirienne qui bien que convoitée, tanguée et dénoncée est restée loyale au président Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil Constitutionnel au sortir des élections présidentielles de 2010.

Nicolas Sarkozy, le président français, qui avait annoncé avant les élections que Ouattara était le « candidat de l’Elysée » accepte mal la défaite de son poulain et a entraîné tous les alliés occidentaux de la France à ne reconnaître que monsieur Ouattara. Toutefois au-delà de la reconnaissance et des déclarations diplomatiques, la France s’est engagée à utiliser tous les moyens y compris les forces militaires pour chasser le président légal du pouvoir.

Une position insultante qui ne rencontre pas l’assentiment de nombreux chefs d’état africains dont le plus déterminé est Jacob Zuma de l’Afrique du Sud, fervent défenseur de la théorie de « l’Afrique digne » qui stipule que le continent africain est capable de s’autodéterminer sans les forces colonisatrices et hégémoniques occidentales. Pour ce faire, Zuma, de son côté, est tout aussi prêt à tout mettre en œuvre pour contrecarrer les velléités de Sarkozy en Côte d’Ivoire et partout en Afrique.

Paris prend très au sérieux la menace Zuma pour les intérêts français en Afrique. Pour trouver un consensus entre l’Afrique du Sud et la France, le président Zuma est invité à l’Elysée le 03 mars prochain.

Un consensus, qui espérons le ne devrait pas se faire contre la volonté d’indépendance des peuples d’Afrique.

Par Daniel Atteby