Condition indispensable au développement économique, la sécurité de l’approvisionnement en énergie peut être évaluée en termes de la fiabilité et des coûts d’accès à l’électricité. Malheureusement, le secteur électrique ivoirien est encore loin de pouvoir se prévaloir d’être aux avant-postes dans ce domaine. La facture énergétique des ménages pèse pour environ 30% de leur budget, et de nombreux villages n’ont toujours pas accès à l’électricité.
« Le secteur de l’électricité connaît depuis ces dernières années des difficultés financières essentiellement dues aux coûts de productions élevés, à la forte croissance de la demande en électricité et au caractère fixe du prix de vente de l’électricité faisant peser sur la Côte d’Ivoire des risques de pénurie en matière d’énergie électrique » a expliqué le gouvernement pour justifier la décision de relever le tarif de l’énergie électrique à compter du 1er juin. Cependant, l’enjeu pour la Côte d’Ivoire est surtout de trouver des investisseurs privés pour exploiter les ressources en énergies renouvelables du pays, avec pour objectif à la fois de répondre aux besoins croissants en électricité du pays et d’abaisser la part des énergies fossiles, qui est de 75% du mix énergétique national.
A ce jour, c’est la filière hydraulique qui constitue la source principale d’énergie renouvelable de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement a encore signé le 3 juin dernier un accord avec la compagnie marocaine Platinum Power pour le développement de trois nouveaux complexes hydroélectriques. La biomasse assure également près de 5% de la production des énergies « vertes », avec notamment la centrale électrique exploitée par le groupe agro-industriel ivoirien, Sifca, et l’électricien français, EDF, qui est alimentée par des troncs et feuilles de palmiers à huile. Les efforts doivent en revanche être portés sur le potentiel éolien qui reste largement à être développé.
By: Lambert
