Dix personnes ont été tuées et 38 blessées, la majorité par balle, samedi à Bangui (Centrafrique). Une flambée de violences provoquée par l’assassinat samedi matin d’un conducteur de moto-taxi dans un quartier musulman de la capitale, où la criminalité est extrêmement élevée du fait de la profusion d’armes de guerres en circulation.
Le PK-5, un quartier majoritairement musulman du centre de la capitale centrafricaine, où ont éclaté les violences. fut déjà l’épicentre des massacres inter-communautaires de fin 2013 à début 2014. Cette fois, des tirs ont été suivis par des mouvements de panique des habitants alors que des forces internationales – des soldats de la force française Sangaris et de la mission de l’ONU – prenaient position dans le quartier. En fin de journée, les tirs avaient très nettement diminué.
Les faits se sont déroulés dans le cinquième arrondissement de Bangui, à la suite de nouvelles violences samedi matin au PK5 dans le troisième arrondissement, habité en majorité par des musulmans.
Le bilan pourrait s’alourdir à en croire des témoignages.
De fortes détonations d’armes lourdes et d’armes légères ont été entendues toute la matinée au PK5 dans le troisième arrondissement et dans une partie du cinquième situé non loin.
Des membres de la communauté musulmane ont violemment manifesté dans la matinée en représailles à l’assassinat d’un jeune musulman dont le corps sans vie a été retrouvé dans le huitième arrondissement dans les locaux de la Fédération Nationale des Éleveurs Centrafricains, FNEC.
Le corps a été déposé dans une mosquée au PK5.
Cela a donc suscité de violentes réactions des membres de la communauté musulmane.
Selon le correspondant de la BBC à Bangui, des maisons, des boutiques et des véhicules ont été incendiés.
En représailles, des groupes de jeunes non musulmans ont pillé un supermarché et une radio confessionnelle appartenant à la communauté musulmane.
Ces violences ont entrainé des pillages systématiques.
Les autorités locales ont appelé à la retenue.
Les forces de défense et de sécurité nationales et internationales ont bouclé les secteurs pour tenter de calmer la tension.
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