Mourinho est-il le problème de Pogba ?

Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

il y a 6 ans

Le monde du football se pose de plus en plus la question sur les bonnes relations entre Jose Mourinho et son poulain, Paul Pogba. Dans l’équipe de Manchester United, en Angleterre, il semble qu’un ressort se soit cassé entre l’entraîneur du club et le joueur-veddette. Interrogé sur la question durant les conférences de presse, Jose Mourinho a souvent botté en touche ou rejeter la responsabilité sur les mauvaises performances personnelles du joueur.

Mais, et c’est exactement à ce niveau des performances que le monde du ballon rond se demande si Mourinho est le véritable problème qui empêche Paul Pogba de s’épanouir et de jouer à son aise. Selon plusieurs consultants sportifs, le coach ne joue pas le joueur dans un rôle optimal, le forçant à plus défendre qu’à contrôler le milieu de terrain, voire marquer des buts, en jouant tout juste entre le numéro 10 et les autres milieux.

Pour les experts qui ont suivi son parcours à la Juventus, en Italie, Pogba était plus à l’aise dans le rôle à lui confié. En tant que partenaire de Pirlo, Paul Pogba semblait à la fois apprendre de cet aîné et maîtriser le jeu de telle sorte à créer une équipe très équilibrée entre la défense et l’attaque. Selon les observateurs, le joueur semble avoir perdu cette qualité depuis qu’il est revenu à Manchester.

La progression de Paul à Juventus était telle que l’on se disait que s’il était capable de performances époustouflantes dans un club comme la Juve, alors il serait inarrêtable dans un club plus grand comme Manchester avec des joueurs de meilleur niveau autour de lui. Mais, à l’évidence, c’est totalement le contraire de ces prévisions que l’on observe de plus en plus. On a l’impression que le joueur est en nette régression depuis qu’il joue sous les ordres du tacticien portugais.

La presse anglaise qui n’arrête pas de scruter la carrière de Jose Mourinho, le suspecte plutôt que de remettre systématiquement en cause les aptitudes de Pogba. Pour ceux qui penchent pour cette analyse, ils évoquent deux cas très éloquents. Ce sont deux joueurs qui ont évolué sous Mourinho et qui étaient sous-estimés; et qui aujourd’hui sont les meileurs de la Premier League. Ce sont les cas du belge Kevin de Bruyne et l’égyptien Mohamed Salah.

Sous Mourinho, à Chelsea, ces deux joueurs avaient été prêtés à des clubs étrangers avec l’argument qu’ils n’étaient pas vraiment aptes à jouer dans le championnat anglais. Mais les revoilà dans la Premier League sous d’autres couleurs et d’autres coaches et ils sont comme ressuscités de leurs cendres. Pour illustrer ce propos, Kevin de Bruyne est actuellement passeur du championnat et meilleur joueur de Manchester City qui caracole en tête du championnat depuis le début. Mo Salah, quant à lui est le deuxième meilleur buteur, à un but de Kane.

L’on se souvient aussi de la dernière saison de Mourinho à Chelsea. Que de tristesse! Des joueurs tels Hazard et Diego Costa étaient devenus l’ombre d’eux-mêmes. Puis vint aussi l’épisode malheureux entre le portugais et le docteur du club. L’équipe jouait très mal et finit par conséquent, à se classer à la 16è place avant que Mourinho ne soit limogé pour être remplacé par Conté.

Mais à la surprise générale, Chelsea ressemblait soudainement à une équipe qui avait mangé du cheval. Sous les ordres de l’italien Conté, Chelsea dominait le championnat et terminait, tout logiquement champion. Ces prouesses invitèrent à des questionnements sur le travail de Jose Mourinho. Et même s’il ne faut pas occulter les années de gloire de Chelsea sous le coach, l’on continue de se poser des questions sur sa capacité à conduire ses troupes.

Mais la carrière de Mourinho ne tourne pas seulement autour du club londonien. Nous savons que le portugais a remporté la Champions League avec Inter Milan, en Italie, d’ailleurs à la surprise générale. Avant lui, le club semblait sombrer. Mais il réussit à refaire scintiller l’équipe milanaise. Au Real Madrid, aussi, il remporta de nombreux trophées. Il est donc évident que l’homme n’est pas un « Loser ».

Mais s’il faut lui reconnaître des qualités exceptionnelles de Manager, une chose est certaine, il n’a pas encore réussi à les prouver, en Anglettere, depuis 4 ans maintenant. Face à Guardiola et Manchester, Mourinho, le « Special One » ressemble subitement au « Second Best ». Une position à laquelle il n’est pas habitué. Est-ce cela qui lui pèse là-dessus, au point où il n’arrive pas à tirer le meilleur d’un joueur aussi talentueux que Paul Pogba, ou est-il possible que Paul traîne une blessure que l’on veut garder secrète dansl ’entourage des Mancunéens ?

Cela fait déjà plusieurs semaines que Pogba débute sur le banc. Hier, contre Seville, en Champions League, le fait qu’il ne débute pas le match avait surpris tous, au point où les commentateurs de Bein Sport se surprirent à débattre plus de Pogba qui était sur le banc que de la tactique de jeu de Mourinho.

Des langues plus autorisées ont aussi évoqué l’arrivée de Sanchez et le traitement vedette qui lui est réservé, forçant Paul Pogba à jouer les seconds couteaux, un rôle qui ne semble pas lui plaire, surtout, selon ces mêmes langues, le français aurait été mis devant les faits, sans que rien ne le prépare à vivre cette situation. Plausible ou pas, pour évoquer cette thèse, on pourrait aussi remettre sur la table le cas d’Anthony Martial. Alors qu’il venait de terminer la saison d’avant, meilleur buteur du club, Mourinho, lui retira, sans son consentement, le numéro 9 pour le faire porter à Ibrahimovich qui venait de signer.

La suite, on la connaît : Martial ressemblait de plus en plus à un fantôme sur le terrain pendant les quelques minutes que Mourinho lui permettait de jouer. Les performances du joueur avaient absolument baissé, d’une saison à une autre. D’un entraîneur à un autre. De Louis Van Gaal à Mourinho.

Il ya donc un problème Mourinho. Mais lequel ? Cela, time will tell. Mais pour l’heure, les supputations continueront car ni lui ni Paul ne s’ouvriront publiquement sur la question.

Par Ades

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