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Les américains lâchent Ouattara

Obama

Un désaveu très poli de l’Elysée dans la gestion du dossier ivoirien. Dans le monde occidental qui aime bien jouer le gendarme du monde, la règle d’or étant de ne pas gêner l’autre dans sa zone d’influence. C’est clair que la Côte d’Ivoire, colonie française, vit sous l’influence de Paris qui décide à la place des ivoiriens dans les instances internationales, notamment à l’Onu. C’est au nom de ce principe presque sacro-saint dans le fonctionnement des relations internationales que Sarkozy a entrainé la plupart des pays occidentaux… à savoir l’Angleterre, le Canada, les Usa à prendre fait et cause pour le poulain Ouattara qui a été présenté comme le vainqueur de l’élection présidentielle, face au “dictateur Gbagbo” qui ne veut pas quitter le pouvoir. On se rappelle bien que le Canada et l’Angleterre ont été les premiers pays, sous intrigues parisiennes, à avoir rompu les relations diplomatiques avec le pouvoir Gbagbo. Ce sont eux qui ont donné le ton, en reconnaissant les ambassadeurs nommés par Ouattara. Puis a suivi l’administration américaine. On connaît la suite…Obama, au départ hésitant entre la pression française et la réalité de la crise ivoirienne qu’il reçoit par le canal du mode évangéliste afro-américain, finit par céder. En trahissant presque son propre serment qu’il avait pris devant des pasteurs évangélistes et des proches du Président Gbagbo. «Ce n’est pas sous mon mandat qu’on va recoloniser l’Afrique» avait-il confié à l’époque. Malheureusement pour la Côte d’Ivoire, au Département d’Etat, il y a une certaine Hilary Cliton très proche de Nicolas Sarkozy dans le dossier ivoirien. Sous la pression de plusieurs lobbies financiers qui alimentent les caisses d’une multitude d’organisations de Droits de l’Homme, dont la très contestée Humann Right, Barak Obama prend ouvertement fait et cause pour Ouattara. Il met en scelle le Président nigérian dans la guerre qui se prépare contre le pouvoir Gbagbo. L’Amérique offre en plus, de la logistique militaire par le biais de plusieurs capitales de la sous-région. Il écrit même une lettre ouverte au peuple ivoirien en leur demandant d’accepter Ouattara comme président. Pour l’occasion, il prend soin de le présenter sous les traits d’un grand démocrate qui fera de la Côte d’Ivoire, une grande démocratie en Afrique. Dans le même temps, il tente de manier la carotte envers le Président Gbagbo. L’Amérique lui offre un exil doré avec en plus, une place de professeur d’histoire africaine dans une prestigieuse université Yankee. Une proposition qui a même fait tiquer l’opinion africaine. Et par exemple le Président sud-africain Jacob Zuma qui n’a pas manquer de demander aux occidentaux «est que chez vous, le Président qui perd les élections va en exil?» Mais le sort de la Côte d’Ivoire était déjà scellé. Il fallait faire partir Gbagbo par tous les moyens. Sur le terrain abidjanais, l’ambassadeur des Usa Carter III, ne se gêne plus de froisser certaines convenances diplomatiques en se posant en opposant au régime de Gbagbo. Il enchaine de ce fait, les sorties très musclées contre lui. Gbagbo parti dans les conditions que tout le monde sait, Ouattara s’installe à la grande joie du monde occidental. L’homme est alors accueilli avec faste dans presque toutes les capitales de l’ouest. Paris, Washington, Bruxelles… Ouattara y est le bien venu grâce au lobby de l’Elysée. Sarkozy l’invite personnellement à une rencontre du G20 où il le présente aux grands du monde. Histoire d’en faire un grand Président. Mais le temps de la joie et des congratulations passé, tout le monde fait face à la dure réalité. L’Amérique qui croyait décrocher le gros lot en Côte d’Ivoire se trouve encore obligé de ronger ses freins, face à l’appétit des français. En tout cas, dans le partage du gâteau ivoirien, il était question de céder la fourniture des équipements de l’armée ivoirienne à la grande Amérique. Au final, Paris quasiment en pleine crise économique, s’est vue obligée d’arracher ce contrat à son allié. Ça peut boucher certains trous en Hexagone. Qui est fou ! Evidemment, les américains prennent cela très mal. Ils ne manquent pas de le signifier ouvertement à Ouattara au dernier sommet de l’Ua à Malabo, en Guinée Equatoriale. C’est en tout cas, ce qui se raconte dans le petit monde diplomatique ivoirien. Mais il n’y a pas que ça. La France développe en Côte d’Ivoire, un appétit sans pareil en raflant tout. Il n’y a plus d’appel d’offre. Paris s’accapare tout sans rien céder à ses alliés. Il n’y a donc pas de partage de gâteau. L’Amérique assiste la France faire cavalier seul. On dirait plutôt qu’elle évolue en roue libre à Abidjan. Ce qui n’est pas fait pour plaire à l’administration américaine qui se trouve désillusionnée. Elle décide alors de laisser faire. Surtout que jusque là, le pouvoir d’Abidjan qui s’attendait à une pluie de milliards en provenance de la Reserve fédérale, constate avec amertume, l’indifférence de Obama. D’ailleurs à l’occasion de l’une de ses nombreuses visites aux Usa, Ouattara presque à bout de patience, n’a pas manqué de se confier au confrère le «Patriote» l’un de ses portes voix. «J’espère que le Président Obama ne va pas se limiter à de simples promesses.» a-t-il dit aux journalistes qui l’accompagnaient dans ce voyage. Jusqu’aujourd’hui, aucun Dollar n’est parti de la Maison Blanche en destination de la Côte d’Ivoire. Mais bien plus, les Usa très pointilleux sur les questions de Droits de l’Homme ont décidé de surveiller le pouvoir d’Abidjan qui ne fait pas d’effort pour régler la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire. On peut même dire que les soutiens américains de Ouattara sont de plus déçus sur cette question. Car la trop grande propension des Frci à commettre les crimes a dépassé les frontières de la Côte d’Ivoire. Au point d’irriter certaines missions diplomatiques qui ont finalement décidé de plier bagages. La Côte d’Ivoire version Ouattara, étant devenue de plus en plus moins sûre. Les derniers crimes des Frci qui ont presque irrité la diplomatie Yankee sont les morts de Vavoua. Carter III qui a déployé tant d’efforts pour son ami Ouattara s’est vu obligé de prendre le taureau par les cornes. «Qu’est ce qui se passe ? L’homme qui tuait est à la Cpi. Pourquoi on continu de tuer en Côte d’Ivoire» aurait de ce fait, demandé le diplomate américain à Ouattara. C’est après cette rencontre qu’il est sorti de son silence pour donner un ultimatum de 48h au Frci pou quitter les rues d’Abidjan. Entre temps, l’Amérique a déjà décidé de fouiller les affaires de la République au grand dame de Paris qui préfère fermer les yeux sur ça. Sans le dire ouvertement, la diplomatie américaine dénonce en privé, le harcèlement et l’emprisonnement des journalistes. Elle trouve cette pratique rétrograde pour la Côte d’Ivoire. Certains confrères qui ont subi les brimades des Frci sont régulièrement appelés par cette mission diplomatique. Et elle entraine dans sa nouvelle position, tout le monde anglo-saxonne. Ils sont liés par une tradition de fidélité.

Guehi Brence (Le Temps)

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