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Le photographe ivoirien Ananias Dago raconte comment il a vécu l’attaque de Bassam

Le photographe ivoirien Ananias Dago raconte comment il a vécu l'attaque de Bassam
Henrike Grohs, directrice du Goethe Institut d’Abidjan, et le photographe ivoirien Ananias Leki Dago

 

 

Le photographe ivoirien Ananias Leki Dago, qui a vécu les attaques de Bassam, le dimanche dernier, avec des amis parmi lesquels madame Henrike Grohs, directrice du Goethe Institut d’Abidjan, raconte sur sa page Facebook, sa douloureuse journée :

Je vous remercie pour vos marques d’attention, je vais bien malgré le traumatisme que je gère encore…
Que s’est il passé?

Très brièvement… Nous étions à Bassam à la plage de l’hôtel Etoile du Sud. Je suis resté lire sur le transate, et les autres c’est à dire Koko Bi (sculpteur ivoirien), sa fille, son neveu et une autre amie sont allés se baigner dans la mer. 15 minutes plus tard j’ai entendu des tirs. Et c’était la débandade… Je me suis, dans un premier temps, caché avec d’autres personnes à l’arrière cour de l’hotel- dans une cuisine ouverte. Les tirs ont continué…des tirs nourris. Ensuite nous avons grâce à un monsieur rejoint le sous sol, où Il se trouvait du monde. Le personnel de l’établissement y avait conduit tous ceux qui étaient dans le bâtiment.
Que sont devenus mes amis?
Je n’avais plus de leurs nouvelles. Je suis reparti avec l’aide d’un gars de l’hotel récupérer mes affaires et celui de mes amis au lieu où nous nous étions installés. C’est alors que j’ai pu rentrer en contact avec la fille de Koko Bi, qui m’a annoncé que son père était bien vivant. En revanche son cousin avait été touché à la jambe et Henrike au dos. Dans la réalité c’était plus grave que ce qu’elle pensait avoir vu.

En fait Henrike a rencontré dans sa course un des terroristes qui lui a foutu une balle dans la cuisse. Elle s’est écroulée sur le ventre. Le neveu de Koko Bi, lui, une balle dans la jambe. D’après le neveu qui suivait tout dans sa souffrance, le terroriste serait revenu tiré à bout portant trois coups dans le dos de Henrike, pour s’assurer qu’elle allait vraiment mourrir. Il épargna cependant le neveu. Visiblement sa vraie cible était Henrike.


Plus tard j’ai retrouvé Koko Bi et Jean Servais. Nous avons effectué des recherches à la l’hôpital général de Grand-Bassam pour savoir comment allaient Henrike et le neveu.
Le neveu a été transféré à Abidjan, nous a dit un monsieur de l’équipe médicale . Et quant à Henrike c’est à la morgue que nous avons trouvé son corps. Quelle douleur!
Elle est partie en s’interrogeant sur ce qui lui arrivait. C’est en tout cas ce que l’expression de son visage permet de conclure.

Voici ce que je peux vous relater. Je suis triste.

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