Vivendi poursuit activement son travail de transformation en un groupe industriel intégré dans les contenus et les médias et leader sur le plan international. Une nouvelle stratégie qui passera nécessairement par le continent africain, énorme marché potentiel à la fois dans les secteurs musical et audiovisuel, et bien connu du nouvel actionnaire majoritaire du groupe, Vincent Bolloré. Ce dernier a d’ailleurs impulsé ces derniers mois l’intégration de Vivendi sur le marché africain via une nouvelle chaîne du Groupe Canal + et l’ouverture du premier label Universal Music sur le continent.
Vincent Bolloré, le nouvel homme fort de Vivendi l’avait annoncé. La nouvelle stratégie du groupe centrée sur les contenus et les média impliquait dans un premier temps la cession de ses actifs télécoms, ce à quoi s’emploie Vivendi depuis près de près de douze mois maintenant, mais également le développement et le renforcement à l’international de ses activités médias et notamment du Groupe Canal +.
Le groupe audiovisuel affiche en effet de fortes ambitions à l’international et plus particulièrement sur le continent africain qui constitue une vraie réserve de croissance pour la chaîne française. « Notre histoire avec l’Afrique n’est pas récente. Nous comptons déjà 1,3 million d’abonnés dans une vingtaine de pays. Notre savoir-faire est reconnu et nous avons tissé au fil des ans un lien culturel particulier sur ce continent. Aujourd’hui, nous passons en phase d’accélération », souligne au Parisien Bertrand Meheut, président de Canal +.
Dans ce cadre, le Groupe Canal+ a lancé le 24 octobre dernier une nouvelle chaîne 100 % africaine dans une vingtaine de pays du continent. Baptisée A+, elle se présente comme une chaîne familiale faite par des Africains pour des Africains et propose entre autres, des shows et concours musicaux (Island Africa Talent) réalisés en partenariat avec Universal Music et son tout nouveau label Island Africa.
On retrouve ici la volonté de Vincent Bolloré de révéler la valeur cachée du groupe Vivendi en optimisant les synergies existantes entre ses filiales (Canal + et Universal) dans le sens d’un développement commun. Une stratégie qu’il compte perfectionner sur le continent africain et appliquer par la suite sur les marchés anglo-saxons.
Pour Bertrand Meheut, l’international devrait prochainement peser 40 % de l’activité du groupe Canal. « Une stratégie indispensable car elle permet à Canal de continuer à investir dans les contenus ».
By: Nicole Rioux
