La convergence numérique de nos économies et le développement spectaculaire du continent africain de ces dernières années attestent du dynamisme des pays émergents. Le New-York Forum Africa, organisé par Richard Attias réfléchira particulièrement « aux connections entre l’innovation digitale et la création d’emplois »,alors même que Pan-African e-Network vient d’être lancé…
L’attractivité du continent n’est plus à démontrer pour tous les entrepreneurs du numérique qui ont décidé de s’implanter dans « l’une des régions du monde les plus dynamiques ». La venue de Pierre Dandjinou, Vice-Président de l’ICANN (ONG des gestions des ressources critiques de l’Internet), au Sénégal témoigne de l’intérêt de ces pays, même pour les acteurs institutionnels. Au cours de sa visite, plusieurs « séances de travail avec les différentes catégories d’acteurs dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication, et singulièrement ceux actifs dans le secteur de l’économie numérique dont l’Internet », ont été organisées le 27 et le 28 février derniers.
Les recherches et le développement du numérique sont déjà des préoccupations anciennes, puisqu’en « 2004, alors qu’il prononçait un discours lors de la cérémonie inaugurale du Parlement panafricain, que le Dr A. P. J. Abdul Kalam, ancien président de l’Inde, a émis l’idée de connecter tous les pays d’Afrique via le satellite et la fibre optique ». Ces idées sont en passe d’être mises en œuvre puisque l’actuelle ministre indien des affaires étrangères, vient de lancer le programme Pan-African e-Network. L’objectif est « de connecter les dirigeants africains, afin qu’ils puissent faire face aux défis de l’enseignement ou de la santé, bénéficier de la vidéo-conférence et des autres valeurs ajoutées ».
Du 23 au 25 mai, c’est la fondation BONGO et Richard Attias qui feront leurs propositions pour développer le tissu économique local dans les activités du numérique. Le NYFA 2014 part du constat que l’Afrique représente déjà le second marché mondial de téléphone portable et que les ventes de smartphones dépassent de 400% celles des ordinateurs. Face à cette particularité régionale, le groupe de réflexion souhaite combiner ces paramètres pour « générer plus d’innovations et une rente technologique par l’industrie digitale en plein essor ». Les nouveaux réseaux africains représentent bien l’avenir de la croissance sur le continent, à condition de trouver de nouvelles méthodes d’exploitation plus audacieuses, faisant participer au financement toutes les parties prenantes…
By: Mehdi Djani
