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La preuve du parti pris

Dix jours d’audience, Trois mois cinq jours d’attente. A l’arrivée, aucune décision, sinon que le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) doit reprendre ses investigations pour apporter des éléments plus solides. La montagne a donc accouché d’une souris. Les déclarations tapageuses des dirigeants ivoiriens présentant Laurent Gbagbo comme un génocidaire, un criminel hors pair, passent finalement pour un tas immonde de flou, au point où la cour émet de sérieux doutes. Le revers est amer pour Ocampo, le procureur qui a instruit le dossier et qui de tout temps a clamé qu’il y a des preuves solides qui démontrent que Laurent Gbagbo est coupable de crimes contre l’humanité. Tout le monde le sait, l’affaire Gbagbo est de loin l’un des dossiers les plus médiatisés de la Cpi. A chaque fois qu’il a été interpellé, Louis Ocampo n’a pas hésité à répéter qu’il y a des charges sérieuses contre Gbagbo.
Le fait que la Cour n’ait pas pu confirmer les charges contre Laurent Gbagbo au terme des débats est sans doute la conséquence du parti pris affiché par le procureur tout au long de cette affaire. En 2011, au plus fort de la crise postélectorale, pendant que les Frci, les forces pro-Ouattara, lançaient leur offensive sur Abidjan, le procureur de la Cpi s’est illustré en menaçant ouvertement le président Gbagbo, là où la logique aurait voulu qu’en l’absence de toute enquête sérieuse, il interpelle les deux camps. Cela n’est pas passé inaperçu aux yeux d’un groupe d’avocats accrédités à la Cpi. «Nous sommes interpellés par les évènements qui se déroulent en Côte d’Ivoire et qui ne laissent aucun Africain indifférent. Notre appartenance au système de la Justice internationale nous conduit à nous étonner des propos tenus par le procureur près la Cpi, M. Moreno-Ocampo ; lesquels propos s’apparentent clairement à des menaces contre une des parties à ce litige, et plus précisément contre le camp du président Laurent Gbagbo. Cette immixtion intempestive du procureur de la Cpi dans ce litige tend à montrer le dessein de celui-ci à transformer cette auguste Cour en une arme politique au service exclusif des puissances occidentales. On est en droit de se demander à quel moment Monsieur le Procureur de la Cpi a pu mener ses enquêtes pour indexer un camp comme étant le responsable des crimes qui ont pu se commettre en Côte d’Ivoire après les élections. Cette position qui est le reflet de celle annoncée au lendemain des élections par certaines puissances occidentales nous conduit à redouter que M. Moreno-Ocampo montre un parti pris proprement scandaleux. Et, si c’est le cas, nous sommes bien aux antipodes du noble esprit qui a prévalu à la mise en place de la Cour dont il est le procureur», ont-ils soutenu dans une déclaration.
Les avocats ont même estimé que l’attitude de Luis Ocampo procédait d’un chantage pur et simple. «En effet, M. Moreno-Ocampo semble vouloir utiliser l’opportunité des poursuites qui est son privilège à des fins politiques et semble très clairement dire au président Gbagbo : «Quittez le pouvoir, cédez votre place à M. Ouattara, sinon nous vous poursuivrons pour crimes contre l’humanité, etc.». On se souvient que récemment M. Moreno-Ocampo n’a pas hésité à pointer du doigt et citer nommément le ministre Charles Blé Goudé comme devant faire l’objet de poursuites devant la Cpi. Et ce faisant, le procureur a désigné un suspect avant même de déterminer le crime commis, ce qui montre un parti pris proprement scandaleux !», ont-ils mentionné.
En réalité, le procureur de la Cpi n’a pas fait d’enquête. Il s’est contenté simplement d’accabler Laurent Gbagbo. Sans doute que la décision avait été prise ! On se souvient que le président Blaise Compaoré avait déclaré, avant le déclenchement de la crise postélectorale, que Laurent Gbagbo finirait devant la Cpi !

César Ebrokié

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