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La dernière interview du Président Gbagbo avant son arrestation par les forces françaises

En réalité, il est probable que la participation des unités françaises à la «bataille d’Abidjan» est allée au-delà des missions des Gazelle de l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat) contre les armes lourdes des pro-Gbagbo. En fait, au moment de l’arrestation de l’ancien Président, les premières informations à circuler, tant du côté de Gbagbo que de celui de Ouattara, affirmaient qu’il avait été appréhendé par des troupes françaises. Peu après, la version de l’histoire changeait, et c’est depuis aux seules FRCI que revient le mérite de sa capture. (https://www.slateafrique.com/1535/role-licorne-abidjan-secret-bien-garde)

Depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan, une question se pose : à quel niveau les forces françaises sont-elles intervenues ? Mises en cause par les partisans du président sortant, les autorités françaises démentent avoir elles-mêmes procédé à l’arrestation.

Dans la matinée, les forces françaises de l’opération Licorne ont pourtant mené une opération en direction de la résidence de Laurent Gbagbo. Une trentaine de véhicules blindés, appuyés par un hélicoptère, se sont dirigés vers le palais présidentiel, refuge de Laurent Gbagbo et de ses proches. Des missiles ont été tirés, et au sol, les forces pro-Ouattara sont simultanément reparties à l’offensive contre les positions du président sortant.

Peu après 15 heures, l’agence Reuters annonce que des rebelles se sont introduits dans les jardins du palais présidentiel. Dans la foulée, le représentant enEurope de Laurent Gbagbo, Toussaint Alain, annonce son arrestation et précise :« Le président Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion ».

« SOUTIEN DE L’OPÉRATION »

A contrario, selon une haute source diplomatique française, contactée par Le Monde« à aucun moment les forces françaises ne sont entrées dans le périmètre de la résidence. Personne n’a intérêt à ce qu’il soit attenté à la vie de M. Gbagbo ni d’en faire une victime : ni M. Ouattara, ni la France, ni l’ONU », précise cette source, qui ajoute : « La France n’est pas chargée de la surveillance de M. Gbagbo. Elle est obligée de s’en remettre aux assurances données tant par M. Ouattara que par l’Onuci ».

Peu après, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire livre sa version des faits :« Laurent Gbagbo a été arrêté par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire [FRCI, pro-Ouattara] et conduit à l’Hôtel du Golf [le QG de M. Ouattara] par les FRCI », annonce Jean-Marc Simon. A 16 heures, l’état-major des armées, depuis Paris,affirme à son tour qu’« à aucun moment » les forces françaises n’ont pénétré « dans les jardins ou la résidence présidentielle ».

En fin d’après-midi, une source au ministère français de la défense admettait toutefois que la force française Licorne et les troupes de la mission onusienne en Côte d’Ivoire (Onuci) étaient « en soutien de l’opération » lors de l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo lundi à Abidjan.

« LA RESPONSABILITÉ DE CHOISIR UN CAMP CONTRE UN AUTRE »

Cette incertitude a provoqué de vives réactions chez plusieurs figures de l’opposition politique.« En prenant la responsabilité d’engager l’armée française au côté d’Alassane Ouattara dans son offensive sur Abidjan, et cela dans un cadre juridique plus que discutable – qui va bien au-delà de la seule protection des civils – le gouvernement a pris la responsabilité de choisir un camp contre un autre, au lieu de défendre le droit » a dénoncé Julien Dray du Parti socialiste.

« La France doit sans attendre exiger que toute la lumière soit faite sur les événements ayant fait des victimes civiles et prendre ses distances avec M. Ouattara, dont on risque de comprendre trop tard qu’il n’est guère plus fréquentable que son prédécesseur« , a renchéri Gaëtan Gorce, du PS.

Enfin, selon le Front national, « l’arrestation de Laurent Gbagbo par les militaires français qui l’ont remis immédiatement aux chefs de la rébellion constitue une violation gravissime des règles les plus élémentaires du droit international, à l’heure où le Tribunal pénal international soupçonne les partisans de Ouattara de s’être livrés à des massacres et des atrocités ». (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/04/11/les-forces-francaises-nient-avoir-procede-a-l-arrestation-de-gbagbo_1506101_3212.html)

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