KKB déclare la guerre aux Ivoiriens: « Je n’agis pas pour plaire à quelqu’un »

Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

il y a 8 ans

Le voilà affirmatif, Kouadio Konan Bertin dit Kkb. Candidat malheureux à la présidentielle de 2015, Kkb assène à des « détracteurs » invisibles : « Je n’agis pas pour plaire à quelqu’un » dit-il dans le quotidien Soir Info du mardi 17 novembre 2015. En clair, il « n’a rien à cirer » des qu’en dira-t-on, pourtant précise, « mais j’agis pour la Côte d’Ivoire ». Il veut donc plaire à la Côte d’Ivoire et non à « quelqu’un ». Or, le peuple de Côte d’Ivoire n’est pas un peuple désincarné. C’est l’ensemble des citoyens, donc des « quelqu’un » qui forme ce peuple. C’est la majorité de leur contentement vis-à-vis de lui, la majorité de leur suffrage qui pourra faire de lui, ce qu’il veut devenir : président de Côte d’Ivoire. Si Kkb n’agit pas pour plaire à quelqu’un, pourquoi se rue-t-il sur le confrère pour exprimer sa gratitude ? Pourquoi ? Que vise-t-il ? L’expression de la gratitude a pour vocation de donner l’image d’une personne honnête, reconnaissante. Ce n’est pas un défaut. C’est une qualité. Mais pourquoi tient-il à imprimer ses qualités dans la conscience des uns et des autres, si ce n’est pour plaire à ceux qui auront lu son « autoglorification » ? Je ne sais pas quelle bataille se livre la conscience de Kkb en ce moment. Mais une telle sortie montre qu’il n’a pas la conscience tranquille. Car selon le confrère, Kouadio Konan Bertin « a présenté ses excuses à toutes les personnes qu’il a offensées durant la période électorale : Je veux être positif ». Et d’expliquer : « Pendant longtemps, on m’a donné l’image d’un jeune irrespectueux, qui manque de respect aux aînés ». Voilà une contorsion intellectuelle pénible. Il se moque de ce qu’on pourrait penser de lui. En même temps, il se met à genoux devant ceux qu’il aurait blessé par son verbe ou son agir. Pourquoi Kkb s’empêtre-t-il dans des déclarations si contradictoires ? S’il veut demander pardon aux Ivoiriens pour sa versatilité choquante au milieu d’une équipe en qui ils avaient placé leur espoir, qu’il le fasse résolument. Sans zigzaguer. Quel est cet homme politique ambitieux et éclairé, qui n’agit pas pour plaire à quelqu’un, alors qu’en chaque citoyen, en chaque électeur, il y a quelqu’un ? Pourquoi alors dans la campagne électorale, le candidat challenger dénonce la démagogie et l’incompétence du gouvernement sortant ? Pourquoi certains n’hésitent pas à « dramatiser de façon aiguë la situation par la mise en nu de l’agonie du peuple » selon Martin Momha, si ce n’est pour plaire à quelqu’un dans la foule, dans le peuple ? Pourquoi dans leur rhétorique politique, d’autres candidats manifestent le besoin urgent d’agir et la nécessité du changement, si ce n’est pour se montrer plaisants ? En parlant soigneusement et longuement à la télévision, à « Face aux électeurs », Kkb met en parole et en image sa profession de foi et en évidence, son style propre. Mais il ne peut dire que ce choix est fortuit. Il s’agit d’impacter sur la sensibilité auditive et la sensibilité visuelle de quelqu’un, donc de l’ensemble des électeurs. Son style permettrait aux détenteurs de suffrage, donc un ensemble de « quelqu’un » de découvrir sa manière d’être, de voir, d’entendre, de sentir et de penser en tant que personnalité politique. On voit donc que Kkb ne fait pas tout cela pour ne pas plaire à quelqu’un. Parce que si chaque « quelqu’un » se mettait à le bouder, il ne serait plus que l’ombre de lui-même. Par ailleurs que Kkb interroge sa conscience. Qui l’a lancé et abondamment soutenu pendant sa candidature face à Henri Konan Bédié ? Qui ? Quel organe de presse ?

Le Regard de Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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