Gbagbo n’est plus un espoir, c’est un désespoir ! La Côte d’Ivoire mérite mieux !

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 19 août 2010 1 h 57 min

Le CAFES-Dignes, entendez le Congrès des Anciens de la FESCI Dignes, notre organisation, a été créée le 18 Avril 2009 sur la base d’un certain nombre de constats faits par d’anciens responsables de la FESCI que nous sommes.

En effet, la FESCI a été créée en 1990, pour défendre les intérêts matériels et moraux des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Au-delà de cet aspect corporatiste de son combat, la FESCI se donnait pour objectif aussi de lutter pour l’avènement d’une démocratie véritable.

Cette vision avait rencontré l’adhésion des élèves et étudiants qui, jusque-là, étaient sous le joug de l’ex-MEECI, instrument du Parti-Etat d’alors. La noblesse de la lutte de la FESCI a convergé avec l’aspiration de l’opposition d’alors notamment le FPI de Laurent GBAGBO. Malheureusement, depuis l’entrée par effraction en 1998 de BLE GOUDE Charles à la tête de la FESCI, notre organisation a amorcé une descente aux enfers, sinon un virage dangereux, qui a eu pour conséquences :

– l’utilisation des machettes comme moyen d’expression,
– la tricherie à grande échelle dont BLE GOUDE est l’illustration parfaite,
– l’obtention d’une licence d’Anglais usurpée sans vergogne et sur la base de laquelle il a obtenu une bourse étrangère tous frais payés.

Au bout du compte, l’école ivoirienne se trouve aujourd’hui dans un état de déconfiture totale.
Elle n’est plus l’école d’élites qu’elle était, ni une école qui puisse garantir un lendemain meilleur pour les élèves et étudiants. A ce propos, nous assistons à un exode massif des élèves et étudiants ivoiriens vers les pays qui, hier, nous enviaient. Les diplômes délivrés dans nos écoles, collèges, lycées et universités n’ont plus de valeur au plan national et international. Dans le même temps, la FESCI est devenue méconnaissable, évanescente sinon introuvable. On ne la voit plus là où on l’attend et, inversement on la trouve là où on ne devrait pas la trouver (Bagarre des commerçants, transporteurs, etc.).

Face à cette situation, nous qui sommes des anciens avons décidé de prendre nos responsabilités pour :
– restaurer l’image de la FESCI et celle des élèves et étudiants ;
– pour remettre l’école ivoirienne sur les rails et lui faire retrouver son lustre d’antan.

C’est pourquoi, nous avons décidé de nous donner la main, pour tirer sur la sonnette d’alarme, afin d’éveiller les consciences, surtout en cette période électorale.
A cet égard, il est bon de présenter celui que le candidat Laurent Gbagbo vient de nommer comme son Directeur de Campagne chargé de la jeunesse. J’ai parlé de Blé Goudé Charles.

Qui est Blé Goudé Charles?
Charles Blé Goudé entre à l’université en 1991 et intègre plus tard la FESCI. En 1998, de manière calamiteuse, dans un bain de sang inqualifiable, il est élu Secrétaire général de la FESCI. Durant son mandat, il a réussi à diviser toute la FESCI, d’où la crise dite » crise de machette « .

En 2000, inconditionnel de feu Gueï Robert, ce n’est que le dernier jour de la campagne Présidentielle, c’est-à-dire le 21 Octobre 2000 qu’il fut contraint par certains camarades proches du FPI de lancer un appel de ralliement de la jeunesse estudiantine et scolaire à Gbagbo. Puis après, il se cache pour avoir trahi le général. Dans la même année, il obtient une Licence de façon frauduleuse.

En 2001, il obtient une bourse d’études et tente une aventure en Angleterre où il s’inscrit à des cours, de mise à niveau. Il en ressort bredouille.
C’est cet anti-modèle pour la jeunesse que le candidat Laurent Gbagbo a choisi pour être l’interlocuteur des jeunes dans son équipe de campagne.
Nous l’attendons sur le terrain!

Concernant le candidat Laurent Gbagbo, il faut commencer par dire qu’il fut un espoir pour les Ivoiriens en général et pour les jeunes en particulier. C’est pourquoi, nous nous sommes battus à ses côtés et c’est pour cette raison également qu’il s’est vu obligé de nous soutenir en 1992, suite à l’intervention musclée de la FIRPAC à la cité universitaire de Yopougon. C’est donc vrai qu’il fut en prison pour nous, mais il est aussi vrai que beaucoup de nos camarades de lutte et de nombreux ivoiriens anonymes sont morts pour lui. La balance est très déséquilibrée, et au débit de Gbagbo qui reste nous devoir la franchise au moins dans les promesses faites aux jeunes à cette période-là. A savoir par exemple que 10 milliards seulement pouvaient régler tous les problèmes de l’école. Cependant, nous constatons que l’école est sinistrée pendant que le fonds de souveraineté a grimpé de 15 milliards en 1998 à 71 milliards avec Gbagbo.
Le chômage est galopant et la politique de santé est inexistante. L’accès à la fonction publique est la chasse gardée de Blé Goudé et de son » maître « . Gbagbo a donc menti et a trahi les jeunes. Sinon, qu’a-t-il fait pour les jeunes depuis 9 ans de pouvoir, pour espérer leur soutien aujourd’hui ? Même le service civique annoncé à grande pompe comme bouée de sauvetage pour les jeunes sans emploi n’a jamais vu le jour. Gbagbo, ce sont les discours vains !

En définitive, il est temps de dire la vérité sans aucune contrainte et sans aucune peur à Gbagbo et à son clan.
L’élection présidentielle de 2009 n’est donc pas le lieu de choisir entre une certaine soumission coloniale et une quelconque liberté. Pour nous, c’est le lieu de choisir entre la médiocrité et la compétence.
« Vous n’avez rien fait pour nous, n’attendez rien de nous !!! « .
Gbagbo n’est plus un espoir, c’est un désespoir ! La Côte d’Ivoire mérite mieux !
Je vous remercie.
Le Secrétaire Général
Richard DOGNI dit Général LOKOKO

Endnotes:

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