Ivoiriens de l'étranger | Diaspora Ivoirienne | Ivory Coast

« En 2004, on devait dégommer Gbagbo pour mettre Ouattara » – Général Renaud de Malaussène

L’ex adjoint de Poncet disculpe Gbagbo et accuse le pouvoir Chirac (in Le Nouveau Courrier, lundi 28 octobre 2013)

Le général Renaud de Malaussène accuse ouvertement, devant la justice française, les autorités de son pays d’avoir voulu renverser Gbagbo pour le remplacer par Alassane Ouattara plus de six ans avant l’installation de ce dernier au pouvoir par la grâce des bombes françaises.

Manifestement, la tentative d’étouffement judiciaire du«mystère» du fameux «bombardement» de Bouaké du 6 novembre 2004, a échoué. La pugnacité de l’avocat des soldats français tués dans des conditions mystérieuses a fini par payer. Et la juge française Sabine Kheris – celle qui a demandé à entendre Ouattara, Soro et leurs comzones dans l’affaire Michel Gbagbo – semble déterminée à avancer sur cette «affaire d’Etat» après de longues années de surplace.

Le 16 et le 22 octobre, elle a interrogé des hauts gradés de l’armée française pour tenter de déceler l’écheveau. Jeune Afrique a eu accès à des informations au sujet de ces interrogatoires. Et y consacre un article dans sa dernière parution. Le moins que l’on puisse dire est que certaines confessions valent leur pesant de cacahuètes.

Ainsi, le général Renaud de Malaussène, adjoint du général Henri Poncet à l’époque des faits – donc au coeur du secret – a-t-il, lors de son entretien avec la juge Kheris, innocenté Gbagbo, accusé le pouvoir français et cité Alassane Ouattara.« Je pense qu’il y avait un projet politique qui était de mettre Ouattara en place et de dégommer Gbagbo, qui est un homme intelligent, cultivé, fin, qui a traversé beaucoup de crises et qui, au fond de luimême, aime la France », a-t-il lâché. « Je suis convaincu que Gbagbo n’a pas voulu tuer des soldats français, et que quelqu’un de son entourage a pris cette décision sans le dire à Gbagbo (…) Je crois que la mouvance Gbagbo est tombée dans un piège ». Un piège ourdi par les autorités françaises, sans doute avec la complicité de relais locaux.

Autre curiosité : le général Henri Bentégeat, chef d’état-major des armées françaises à l’époque des faits, a affirmé ne pas avoir assisté à un « conseil restreint » à l’Elysée avant le lancement de la destruction des hélicoptères de guerre de l’Etat ivoirien et la quasi guerre franco-ivoirienne qui s’est ensuivie. Alors que la Constitution française prévoit que cette procédure soit respectée.

De plus, le général Destremau revient sur sa version initiale qui expliquait le fait que l’armée française ait pris le chemin de la résidence du président Gbagbo par une erreur de GPS. Et évoque désormais un mystérieux « guide » qui était chargé de les conduire vers l’Ivoire (alors que Michèle Alliot-Marieinvoque la résidence de l’ambassadeur de France), alors qu’il se trouvait dans un hélicoptère audessus d’eux.Un « guide »qui a commis une « erreur professionnelle par peur et par incompétence ».

Qui était donc ce fameux « guide » ?

Les bons connaisseurs du dossier pensent irrésistiblement au général Mathias Doué, qui aurait pu avoir « peur » de poursuivre le « projet politique» évoqué par le général de Malaussène, le faisant ainsi capoter et obligeant ses comparses à se replier vers l’hôtel Ivoire. En effet, contrairement à ce que Jeune Afrique continue de laisser penser, l’hôtel Ivoire n’était pas un lieu où avaient été regroupés de nombreux Français. Il ne s’y trouvait qu’une poignée de Français qui étaient là pour des raisons personnelles et non pour une éventuelle évacuation, les ressortissants de l’Hexagone de Cocody voulant être évacués l’ayant déjà été les jours précédents, notamment avec l’aide de la gendarmerie ivoirienne.

legrigriinternational.com

Présidentielle en Côte d’Ivoire Ce qui va tout bloquer
Henri Konan Bédié et Soro Guillaume

Les Ivoiriens, avec les avancées constatées dans le processus électoral, notamment avec l’affichage de la liste électorale provisoire de 5.775.000 Read more

Blanchi dans des affaires de corruption – Désiré Tagro devant ses parents à Saïoua : « Y a pas plus terrible que ce que j’ai vécu »

La rencontre d’information et de mobilisation des partisans de Laurent Gbagbo à Saïoua, le vendredi 30 juillet, a finalement tourné Read more

Il y a huit ans, Balla Keïta était assassiné au Burkina Faso

L’information avait fait l’effet d’une bombe. Elle a circulé d’abord sous forme de rumeur, avant d’être confirmée par les médias Read more

Chantal Fanny (conseiller spécial de Guillaume Soro) : “Seul Gbagbo peut transformer nos déserts en oasis”

“Nous population du thoron savons que le candidat Gbagbo est celui qui pourrait, la paix et la cohésion retrouvée, nous Read more

Imprimer cet article

Quitter la version mobile