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Des soldats ivoiriens déployés dans le Nord pour le 2nd tour et les dessous de leur présence

Soldat
Soldat

Deux mille soldats ivoiriens seront déployés dans la moitié nord du pays, toujours administrée par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), pour assurer la sécurité du second tour de l’élection présidentielle le 28 novembre, a annoncé vendredi l’état-major.

Ces effectifs viendront renforcer le dispositif mis en place pour le premier tour, fort de 8.000 membres de la gendarmerie et d’anciens combattants des FN, a précisé le colonel René Sako, chef du commandement interarmées tactique, lors d’un entretien accordé à Reuters.

Le premier tour, organisé le 31 octobre, s’est déroulé dans le calme. Le second, plus lourd de menaces, opposera le président sortant, Laurent Gbagbo, à Alassane Ouattara, qui ont recueilli respectivement 38 et 32% des voix.

Comme en écho aux inquiétudes des autorités, des affrontements ont opposé vendredi soir partisans de Gabgbo et d’Ouattara à Abidjan, la capitale commerciale du pays.

Plusieurs centaines de jeunes gens armés de bâtons se sont affrontés avant que la police parvienne à les disperser à coups de grenades lacrymogènes, a dit un témoin. Des ambulances ont été dépêchées sur place pour récupérer les blessés.

« Au moins dix étudiants ont été blessés, ainsi qu’un policier », a précisé un capitaine de la police.

Le scrutin du 28 novembre doit sceller la réunification de la Côte d’Ivoire, dont la moitié nord prise après le coup d’Etat manqué de septembre 2002 se trouve toujours aux mains des FN, en dépit de plusieurs accords de paix et de programmes de démobilisation. Certains craignent toutefois que le vote ne rallume le conflit.

« AUCUN PROBLÈME »

« Dans la perspective d’assurer la sécurité de l’élection présidentielle, des éléments des Forces armées de Côte d’Ivoire (Fanci) ont reçu ordre (du président Gbagbo) de se déployer dans tous le pays, en particulier dans les CNO (zones Nord, Centre et Ouest, tenues par les ex-rebelles) », a poursuivi René Sako.

L’initiative a été prise en accord avec les FN, a par ailleurs indiqué Bamba Affoussi, porte-parole du mouvement.

« Cela ne posera aucun problème. Il y a eu une discussion au préalable. Après le premier tour, la population a demandé plus de sécurité.

« Nous augmentons aussi notre déploiement (…) il y a 2.000 soldats des Forces nouvelles supplémentaires », a-t-elle ajouté.

A ce dispositif s’ajoutent les 9.500 casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

Malgré l’accord des FN, le déploiement de troupes gouvernementales dans le Nord risque d’attiser des tensions déjà exacerbées par le scrutin.

Laurent Gbagbo accuse Alassane Ouattara, originaire du Nord, d’être l’instigateur du coup d’Etat de 2002.

L’intéressé, qui dément, a toutefois obtenu un tel succès dans les CNO que le directeur de campagne du président sortant a douté de la validité du scrutin dans les secteurs qui échappent aux autorités centrales.

Reuters

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Les dessous de l’arrivée des Fds en zone CNO

Pour la sécurisation du second tour de la présidentielle, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en rapport avec le Premier ministre Guillaume Soro, a requis le déploiement des forces de défense et de sécurité dans les zones Centre, Nord et Ouest.

“L’Accord politique de Ouagadougou est toujours en marche. Il n’y a pas de péril en la demeure ». Tel est le sentiment général qui se dégage aussi bien chez les Forces nouvelles que chez les collaborateurs du Premier ministre, Guillaume Soro, après le décret pris par Laurent Gbagbo de déployer les forces du Sud, dans les zones Centre, Nord et Ouest (Cno), pour la sécurisation du scrutin présidentiel. Pas donc l’ombre d’une tentative de passage en force par le camp présidentiel, avec l’appui de Philippe Mangou et de ses hommes, comme l’ont redouté certains opposants. De sources proches du dossier, c’est Guillaume Soro qui a fait la demande du déploiement des Fds dans les zones FN, pour colmater les brèches apparues dans le dispositif sécuritaire, lors du premier tour de l’élection présidentielle. « Face aux accusations de fraude lors du 1er tour et face aux craintes de fraudes redoutées pour le second tour, le Premier ministre
a jugé utile de demander le déploiement des Fds en zones Cno », a souligné le conseiller spécial du chef du gouvernement, Alain Lobognon. En effet, le camp présidentiel a bien saisi le Premier ministre pour lui exprimer ce souhait de renforcement de la sécurité. C’est donc une mesure complémentaire de transparence qui est à la base du décret réquisitionnant les hommes du général Philippe Mangou, pour compléter le dispositif du Centre de commandement intégré.
«La mise en place de ces forces complémentaires se fera sous le commandement du
Cci », a précisé le collaborateur de Guillaume Soro. Outre l’aspect sécuritaire proprement dit, le déploiement des forces militaires complémentaires devrait conduire à une présence plus importante des observateurs. Selon le schéma de sécurisation en cours d’élaboration, la présence des forces de sécurité devrait également être renforcée dans les zones forestières où certains électeurs ont été l’objet de brutalité. Du côté des Forces nouvelles, c’est avec le même
relativisme qu’est accueillie cette réquisition des Fds. « Les FN ont accepté le déploiement des Fds dans les zones Cno parce qu’en réalité, cela ne leur pose aucun problème », indique Me Affoussy Bamba, porte-parole principale de l’ex-rébellion. Le déploiement des éléments des Fds (dont le nombre n’est pas encore rendu public) obéirait donc à la nécessité de combler le déficit des
hommes attendus par le Cci. Selon les prévisions initiales, ce sont près de 8000 hommes que le général Nicolas Kouakou et ses lieutenants ont demandés. Mais, tenant compte des contingences financières, les forces ont été ramenées à environ 6.800. Et, cette fois-ci, les moyens seront-là, assure une source proche du palais présidentiel.

S: Nordsud

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