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Dénégation de signature au Président Gbagbo : Ce qu’en disent les experts

Après les menaces et les cris de guerre depuis l’hôtel du Golf, où ils sont retranchés depuis le 28 novembre dernier, Alassane Ouattara et le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ont embouché une nouvelle trompette, en matière de communication. Celle de dire que le Président Gbagbo Laurent, «n’a plus qualité de signature sur les avoirs de l’Etat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur». «En la matière, nous apprend un économiste, ce sont les comptables nommés par le ministre de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire. Ce, jusqu’à preuve du contraire. Pour l’instant, aucune institution internationale comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds monétaire international (Fmi) n’ont pris de décision de suspension de la Côte d’Ivoire. Tout le monde observe», nous a indiqué notre source. Mieux, au niveau de ces Institutions comme la commission de l’Union européenne à Bruxelles, la priorité est à la médiation et non aux sanctions. Le commissaire européen au développement Andris Piebalgs, a jugé mardi, qu’ “il était trop tôt pour envisager d’éventuelles sanctions afin de régler la crise politique en Côte d’Ivoire, considérant qu’il fallait accorder la priorité aux efforts de médiation. Nous ne devons exclure aucune solution. Mais à ce stade calmons-nous, nous aurons toujours la possibilité de prendre des sanctions ultérieurement». Par ailleurs, que ce soit au niveau de la Cedeao et de l’Uemoa, il sera difficile de prendre une telle décision, compte tenu du poids économique de la Côte d’Ivoire, dans la sous-région. Dans l’espace Cedeao, la Côte d’Ivoire est le deuxième contributeur après le Nigeria. Pendant qu’au niveau de l’Uemoa, le pays est le plus gros contributeur au titre du Prélèvement communautaire de solidarité (Pcs). Certains chefs d’Etat savent qu’attaquer frontalement la Côte d’Ivoire pourrait entrainer un blocage sans précédent au niveau de l’Institution communautaire. C’est pourquoi, certains sont obligés de se refugier derrière certaines organisations internationales. Qui, il faut le dire, ne parlent pas d’une même voix depuis cette crise postélectorale» nous indique notre source de l’Uemoa. Heureusement que jusqu’à présent, ni la Banque mondiale, encore moins le Fonds monétaire international ou la Banque africaine de développement (Bad) n’envisagent de prendre des sanctions contre la Côte d’Ivoire. La dernière sortie du Président Donald Kaberuka du Groupe donne plus de précisions. Un pays qui accueille sur son sol, plus de 27% d’étrangers, officiellement, majoritairement des Burkinabè pour 4 millions contre deux millions de Maliens. Pendant que les Sénégalais qui sont essentiellement dans le commerce d’appareils électroménagers frôlent le million. Cette frange de populations, faut-il le préciser, est grande pourvoyeuse de devise pour leurs pays d’origines. Peut-on comploter contre un tel pays pour son isolement ? Attendons de voir.

Yolande Bahi

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