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COTE D’IVOIRE: LES VRAIS ENJEUX

union Aficaine gbagbo

Qu’est ce qui se joue réellement en Côte d’Ivoire?

Comment comprendre tant de médiatisation, de réactions et de prises de parole divergentes sur le cas de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui souffre depuis près d’une décennie d’une crise interminable sur fond de clichés et d’interprétations hâtives de la part de l’occident…
Il est important de souligner ici qu’au delà d’une opposition entre deux « aspirants présidents » se joue une toute autre partie. Il s’agit de la volonté colonialiste de la France, qui s’acharne depuis des années à établir sur la Côte d’Ivoire, le leader qui servira au mieux ses intérêts. Il s’agit pour elle de ne pas perdre un des plus gros bastions de la mourante « Françafrique ».
La réalité, c’est que depuis son arrivée à la tête de ce pays, Laurent GBAGBO a ouvert les portes et le marché aux pays de l’est, aux pays d’Asie et aussi aux puissances économiques arabes et sud-américaines. De quoi hérisser le poil de Mr Chirac puis de Mr Sarkozy.
Comment expliquer autrement ce que vit la Côte d’Ivoire depuis toutes ces crises? Crises qui soulignons-le ici sont toutes liées à la personne Mr Alassane Ouattara. Est-ce donc dire que cet « ange de l’occident » souffre de la méchanceté de tous les présidents ivoiriens qui se sont succédé (Henri Konan Bédié avec lequel la confrontation a été très forte, Robert Guéï qui est décédé dans des circonstances toujours inexpliquées, et aujourd’hui Laurent Gbagbo qui a été le seul parmi les trois à lui ouvrir l’accès au Gouvernement) ?
Non, Laurent Gbagbo n’est pas le dictateur clownesque que les médias français s’évertuent à dépeindre de manière simpliste et non professionnelle. Parlons tout juste de toutes les actions et concessions imposées à Laurent Gbagbo dès sa prise de pouvoir en 2000:
Il apparaît évident que ce pays est au cœur d’un combat qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi les ivoiriens en Côte d’Ivoire et à travers le monde, soutenus par les millions d’africains crient leur révolte et leur soif plus que légitime d’accéder enfin à l’indépendance économique, idéologique et sociale. Lutte pour la liberté, résistance face au vieux colonisateur irrespectueux… plusieurs facteurs viennent nourrir cette révolte.
Les Etats-Unis d’Amérique sont connus depuis des siècles pour placer au-dessus de tout, les institutions nationales, et surtout la Constitution, texte suprême qui ne saurait être bafoué. Pourquoi le Président Barack Obama s’inscrit-il dans la logique pédante de Nicolas Sarkozy, aveuglé par son amitié personnelle (qui est de notoriété publique) avec Alassane Ouattara, et foule ainsi aux pieds l’honneur d’un pays indépendant???
Pourquoi tout cet « Occident » fait mine de ne pas entendre les cris de révolte des africains qui réclament juste l’équité et la justice, à l’instar de tous les peuples indépendants???
Plus d’éclairages dans les textes ci-dessous.

La désoccidentalisation du monde

In Le Nouveau Courrier N°158 du 20 Décembre 2010 par Silvie Kouamé (extraits)
On peut choisir de regarder la crise ivoirienne à travers les lunettes déformantes de la majorité des médias internationaux, qui ont choisi de raconter une histoire simpliste et manichéenne. En gros, il s’agit d’un pays où un roi nègre s’accroche au pouvoir. Alors qu’il a perdu des élections transparentes et validées par une «communauté internationale» forcément honnête, vertueuse et mue par sa mission civilisatrice et «démocratisante». Non violent, porteur d’espoir, son adversaire a appelé «le peuple» à descendre pacifiquement dans la rue, mais la soldatesque aux ordres du président sortant a sévi. Depuis, les puissances occidentales essaient de faire prévaloir les valeurs universelles…
Cette belle fable ne résiste ni à la réalité ivoirienne, bien plus complexe, ni à la froide logique de la diplomatie internationale. Le processus qui a amené l’Occident à imposer la thèse «Ouattara vainqueur» n’est ni légal ni légitime. Ce n’est pas la Commission électorale indépendante (CEI) qui a diffusé des résultats provisoires en sa faveur ; mais seulement son président, membre du RHDP, au sein du QG de campagne de Ouattara (ndlr: installé depuis le mois d’Octobre à l’hôtel du Golf).
Les fraudes dont le camp Gbagbo parle, et qu’on tente de rendre inaudibles par un tintamarre de «certifications » d’organisations internationales et d’ONG toutes abreuvées à la même source, sont avérées. Elles se voient sur des milliers de procès-verbaux irréguliers qui, dans un dialogue contradictoire, ne pourraient pas être rejetées d’un simple revers de la main agacé. Elles ont eu lieu dans une partie de la Côte d’Ivoire vivant sous la férule moyenâgeuse de seigneurs de la guerre voués à ADO (ndlr: Alassane Ouattara), le champion d’une cause qu’ils considèrent comme celle du Nord.
La « démocratie médiatique », nouvelle arme d’intervention de l’Occident
Ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale de manière continue ne croiront jamais que Paris et Washington se battent à Abidjan pour le triomphe d’un quelconque absolu démocratique.
Les exemples sont nombreux qui tendent à prouver que les pays occidentaux ont une compréhension sélective et manipulatoire de la démocratie, qui ne tient que dans la mesure où elle concourt à leurs intérêts. Ainsi, quand les Palestiniens choisissent de voter pour le Hamas, parti islamiste honni par les puissances riches, ils sont punis.
Les «élus du peuple» ne sont pas reconnus par la «communauté internationale», qui refuse de s’asseoir à la même table qu’eux. Quand Hugo Chavez (Venezuela) ou Mahmoud Ahmadinejad (Iran) sont déclarés vainqueurs des élections chez eux, les arbitres des élégances démocratiques occidentaux, relayés par des médias puissants, crient à la fraude et mettent leurs canaux et outils à la disposition des opposants – qu’ils aient, dans le fond, raison ou non. En revanche, les puissances occidentales ont fermé les yeux sur les récentes fraudes électorales au Gabon, malgré les preuves qu’elles détiennent (cf. les révélations du documentaire de Patrick Benquet sur la Françafrique). Elles sanctifient les pétromonarchies du Golfe et les passations de pouvoir héréditaires en Françafrique, comme elles ont installé des dictateurs à la place de progressistes par le passé au Chili (pour Pinochet contre Allende) ou en République démocratique du Congo (Mobutu pour contrer Lumumba). Rien de nouveau sous le soleil…
La «démocratie médiatique» instrumentalise au-delà du raisonnable les droits de l’homme et les organisations qui les défendent – pour les assécher et les délégitimer, à terme, auprès d’une grande partie de l’opinion publique mondiale, qui n’est pas dupe. Financées à grands frais par des fondations et des Etats qui ont des intérêts à défendre, les grandes ONG de défense des droits de l’homme trient les morts, pour extraire des décombres ceux qui vont dans le sens de leur démonstration. La Cour pénale internationale (CPI) devient un épouvantail destiné uniquement à causer des frayeurs aux Africains. Arnaud Montebourg a déjà demandé que Gbagbo soit traîné devant la CPI pour des violences déclenchées par Ouattara et qui ont fait 50 morts. Qui poursuivra Bush ou Obama devant la CPI pour les milliers de civils tués en Irak ou en Afghanistan ? Qui poursuivra les rebelles ivoiriens pour les 5000 morts de la guerre civile qu’ils ont lancée? Qui poursuivra Chirac pour les meurtres d’Ivoiriens devant l’Hôtel Ivoire ? Silence… ces morts-là ne sont pas du bon côté. Celui des alliés de l’Occident.
Une nouvelle guerre froide de nature économique ?
Un des phénomènes intéressants à observer au point de vue diplomatique est la convergence de vues frappante et mise en évidence entre la France, soutenue par l’Union européenne, et les Etats-Unis sur le dossier ivoirien. C’est un phénomène nouveau : lors des derniers épisodes de notre crise qui ne veut pas mourir, les Etats-Unis regardaient la France s’embourber dans son «petit Irak» de façon goguenarde et se moquaient en douce de son allié infidèle. L’administration Bush avait même empêché bruyamment la France de «suspendre» le Parlement ivoirien en 2006, durant la période de gloire des proconsuls du Groupe de travail international (GTI).
De l’eau a coulé sous les ponts. Aux États-Unis, les conservateurs qui avaient une dent contre la France sont partis, laissant la place aux démocrates, bien disposés en faveur de l’ONU et de la «cogestion de l’impérialisme». Ils n’ont de toute façon pas le choix : affaiblie sur les fronts ouverts imprudemment, Washington a besoin de son allié français, qui soutient l’effort de guerre en Afghanistan. En France, Sarkozy l’atlantiste a succédé à Chirac le gaulliste, et procède à des échanges de bons procédés avec l’oncle Sam.
Mais il y a plus important : les Occidentaux, tous les Occidentaux, se sentent affaiblis. Ils n’ont plus le monopole de la technologie, leur population est vieillissante et endettée, et ils voient les Asiatiques et les pays émergents, plus économes, partir avec plus de moyens à la conquête des matières premières stratégiques de l’Afrique. Il faut se mettre ensemble pour barrer la route aux Chinois !
Les «fuites» de télégrammes diplomatiques orchestrées par Wikileaks tombent à point nommé pour mieux comprendre la donne ivoirienne. «Les Français accueillent favorablement l’extension de la présence américaine en Afrique comme moyen de contrebalancer l’expansion régionale de la Chine», peut-on lire sur une note. La nouvelle politique française «peut donner aux États-Unis des occasions d’étendre leur influence en Afrique sans rencontrer de résistance», note un télégramme.
La France est désormais considérée comme «un de nos plus puissants alliés en Afrique», ajoute un mémo de l’ambassade américaine à Paris, destiné à Hillary Clinton. Paris faisait le gendarme en Afrique hier contre le péril communiste. Désormais, ses forces armées aident à la préservation des intérêts de l’Occident. Le temps de la concurrence d’après la chute du mur de Berlin, qui s’est exprimée avec férocité au Rwanda (Kagame avec les Américains, Habyarimana avec les Français) est passé.
La nouvelle guerre froide qui oppose la vieille aristocratie aux puissances émergentes en Afrique est aujourd’hui d’abord et avant tout économique. Mais à militariser la planète, d’Irak en RDC en passant par la Côte d’Ivoire, l’Occident s’épuise, perd la bataille des cœurs et des esprits ; pendant que ses adversaires ne font que du business et gagnent du terrain chaque jour, surfant sur le rejet de l’arrogance d’une coterie internationale hypocrite et donneuse de leçons. La désoccidentalisation du monde, prophétisée par l’essayiste français Hakim El Karoui, a commencé.

Côte d’Ivoire: Démocratie, souveraineté et luttes d’influence

Philemon OWONA’s perspective
In OPINION, Subjects in French on December 5, 2010 at 7:25 am (extraits)
Plusieurs jours après une élection présidentielle qui était supposée ramener la paix en Côte d’Ivoire et dix ans après l’élection contestée de l’année 2000 qui avait porté Monsieur Gbagbo à la tête du pays – à la place d’un répit longtemps attendu et mérité – le peuple Ivoirien se retrouve dans une situation exactement identique à celle qui prévalait avant le deuxième tour de la présidentielle de 2010. Selon les partisans des deux camps, le Président Laurent Gbagbo et son adversaire de longue date, l’ancien Premier Ministre Dramane Ouattara, ont tous les deux remporté le deuxième tour l’élection présidentielle de 2010.
Qui croire?
Selon la communauté internationale (Pour peu que cette expression comporte quelque sens), le vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est incontestablement Monsieur Ouattara. De Washington (Barack Obama) à Paris (Nicolas Sarkozy) en passant par l’Organisation des Nations Unies, l’identité du nouveau Président de la République de Côte d’Ivoire est une évidence: C’est l’ex-Premier Ministre Ouattara.
Mais, ne se contenter que de cette version des évènements politiques en Côte d’Ivoire actuellement, c’est évidemment aller vite en besogne. C’est choisir définitivement son camp, et c’est aussi accepter d’assumer la responsabilité que cette attitude provoquerait tôt ou tard. Car, en face, les partisans du Président Laurent Gbagbo (arrivé en tête du premier tour avec plus de 38% des suffrages) soutiennent mordicus que leur champion est le légitime vainqueur de cette élection présidentielle, édition 2010.  Chiffres à l’appui, l’équipe du Président Laurent Gbagbo met en exergue l’assise nationale de son électorat et n’hésite pas à en vanter les mérites et la légitimité lorsque le caractère de cet électorat est comparé à ceux – plus régionaux et tribaux – de ses principaux adversaires. En plus d’avoir fait le plein des votes dans la région d”Abidjan (30% des votes de Côte d’Ivoire), Monsieur Gbagbo et les militants de son mouvement politique disent pouvoir compter des électeurs fidèles sur tout le territoire national. Comme argument politique, aux lendemains d’une élection présidentielle à hauts risques comme celle que vient de vivre la Côte d’Ivoire, pour peu que les preuves d’un électorat avec une assise nationale soient étayées, l’objectivité recommande le bénéfice du doute.
Bien évidemment, tout en étant conscient qu’en politique, comme dans toutes les formes de lutte d’influence, le bénéfice du doute n’est qu’une quantité négligeable, parfois assimilée à de la naïveté, surtout lorsqu’il s’agit de la quête du pouvoir, il est néanmoins urgent de garder présent à l’esprit l’intérêt supérieur du peuple Ivoirien comme l’ultime finalité qui vaille dans cette vaste lutte d’influence sur ce territoire jadis considéré comme un véritable eldorado en Afrique de l’Ouest. Prendre faits et causes pour un camp est une attitude normale dans toute compétition. Mais, perdre de vue le caractère souverain d’un peuple, en balayant du revers d’une main son adversaire et les aspirations de ses militants, ne participe en rien à la construction d’une atmosphère de stabilité, de coopération et de prospérité. D’autant plus que l’institution – Cour Constitutionnelle –  juridiquement légitime en matière de publication des résultats électoraux est, selon la constitution ivoirienne en vigueur, seule habilitée à désigner le vainqueur.
Pour mémoire, dans une compétition, ce n’est pas celui qui l’organise qui est habileté à en déclarer le vainqueur. C’est à celui qui à été désigné comme arbitre que revient cette responsabilité. Barack OBAMA et Nicolas SARKOZY sont pourtant citoyens de pays démocratiques rompus à la pratique de ce postulat, et devraient le comprendre. De plus, en juillet 2009, dans son discours prononcé à Accra (Ghana), c’est bel et bien le Président Barack Obama qui avait – dans son style inimitable –  enjoint les Africains à laisser la place ”aux institutions fortes [et non] aux hommes forts”.
Entre Juillet 2009 et Décembre 2010, que s’est-il passé pour que le conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire – organe chargé d’assurer la primauté effective de la constitution – perde la force et la valeur que Monsieur Obama recommandait pourtant, il y a à peine quelques mois? Par conséquent, comment expliquer le parti pris dans lequel le Président Obama et son collègue français semblent, tous les deux, avoir été embarqués après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle 2010 en Côte d’Ivoire par la CEI (commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire)?
L’importance du bénéfice du doute, dans le contexte ivoirien actuel, doit par conséquent privilégier la neutralité. Elle permet même d’avancer ces quelques vérités élémentaires:

LA SOUVERAINETE DE LA CÔTE D’IVOIRE BAFOUEE

Le 15 décembre 2010 par IvoireBusiness (extraits)
Dans sa volonté d’obliger le peuple souverain de Côte d’Ivoire à reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, l’Union européenne (UE) vient de franchir un pas sans précédent, jamais vu nulle part ailleurs. Elle vient en effet d’annoncer sa décision de sanctionner la plus haute autorité judiciaire de Côte d’Ivoire, garante de la souveraineté et de l’indépendance du pays, le professeur agrégé de droit Paul-Yao N’Dré, Président du Conseil Constitutionnel.
Cette décision nulle et de nul effet porte néanmoins gravement atteinte à la dignité de la Côte d’Ivoire comme Etat souverain membre à part entière du Conseil de sécurité de l’ONU.
C’est pourquoi tout ivoirien fier de son indépendance et de sa Constitution doit la combattre et la dénoncer par tous les moyens, car le but visé est de suspendre la Constitution de la République souveraine de Côte d’Ivoire et de provoquer l’effondrement de ses institutions.
Souvenons-nous que cette même UE voulait suspendre l’assemblée nationale !
Les sanctions concernent les restrictions de visas et un gel d’avoirs, face au refus du Président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, laquelle victoire fut prononcée par M. Youssouf Bakayoko, président de la CEI, aujourd’hui en fuite, exfiltré de la Côte d’Ivoire par la France, et qui est maintenant à Paris.

France And The Ivory Coast-The Empire Strikes Back

by Nigerian Papers Today on December 16, 2010
Currently there is an impasse in the runoff of the Presidential elections in the Ivory Coast. The French-linked and funded electoral commission declared that Allasane Outtara won the election while the Constitutional Court declared incumbent President Gbagbo as the victor.
The ‘international community’ of Western countries, NGOS, UN appeasers, and a variety of Francafrique cowards and bed-wetters support Ouattara even though massive fraud has been demonstrated at the polls in the rebel-held North.
This result should be no surprise to anyone. There has been no effective disarmament of the tinpot rebel warlords of the North and no unification of the country in anticipation of the election. A ‘security’ dividing line between the North and the South has been maintained by the occupying French forces pretending to be U.N. troops. Even so-called peacemakers like Blaise Campaore of Burkina Faso pretend to be neutral. Campaore, an unindicted war criminal with a track record of subversion, arms smuggling and war profiteering in Liberia, Sierra Leone and the Ivory Cost is somehow portrayed as a neutral.
When arms were being shipped to the West African wars by Chirac and Ghadaffi they arrived at their destinations after having passed through the hands of Campaore and Tandja (who both profited on the deliveries), Ouattara, known as the “Father of the Rebellion” in the Ivory Coast was sustained by operating from a safe haven in Burkina Faso when he was not busy maintaining his close personal ties to Sarkozy’s first wife in Paris.  There was no mystery about the Ouattara-Campaore joint effort. Several hours of tapes exist which recorded the meetings called by Campaore in Burkina Faso which garnered support for Ouattara among the Northerners and actively plotted with two French military officers sent from Paris to attempt coups against the Gbagbo Government.
Voter fraud and deception was the rule in the North for over seven years. Even when the AU originally appointed Banny as the interim Prime minister ad Thabo Mbeki as the mediator the frauds persisted. President Mbeki visited the Ivory Coast and invited the warring factions to meet with President Gbagbo in Pretoria where two sets of agreements were made. These Pretoria Agreements achieved a resolution of most of the outstanding issues between the two sides, because President Gbagbo made concessions to achieve these ends. The most important point made in Pretoria was that there would be disarmament of the rebels.
This was, indeed, a requisite of the original cease-fire agreement at Linas-Marcoussis , Article 3 (g) “In order to contribute to restoring security of persons and property throughout the national territory, the Government of National Reconciliation will organise the regrouping and subsequent disarming of all forces. It will ensure that no mercenaries remain within the country’s borders.”
Elections présidentielles en Côte d’Ivoire : la fin du rêve des faiseurs de miracles
4 Décembre 2010 – Raphaël ADJOBI – http://raphael.afrikblog.com/
Le 3 décembre après 23 h, au moment où je venais de terminer mon article, c’est par courrier électronique que j’ai appris la prise en compte des réclamations du candidat Laurent Gbagbo au regard des rapports des observateurs africains envoyés dans le Nord. La victoire venait de changer de camp. Cependant, je n’ai rien changé à mon article.
La Côte d’Ivoire se croyait un pays à part, capable de réussir là où aucun pays n’a osé s’aventurer, là où même les puissances européennes ont échoué (Chypre dans « Cette main tendue qui fait de l’ombre »). Organiser des élections à visées démocratiques dans un cadre qui n’en remplissait pas les conditions, c’était assurément vouloir faire un miracle. Mon article publié avant le premier tour était très explicite sur ce point et rejoignait la sagesse du pays abouré de côte d’Ivoire qui dit que l’on ne reste pas dans une procession de fourmis magnans (carnivores) pour lutter contre leur voracité.
Pourtant, les Ivoiriens n’étaient loin de cet exploit. Les principaux candidats ainsi que les organisateurs des élections avaient minimisé les multiples fraudes de la zone des rebelles lors du premier tour. Arrivé premier, Laurent Gbagbo n’a pas jugé utile de les remettre en cause.
Le deuxième tour aurait pu corriger quelques grosses erreurs du premier et la Côte d’Ivoire aurait réussi le tour de force de réaliser la première grande élection démocratique dans un pays coupé en deux militairement et administrativement. Le miracle quoi.
Contre mon attente et mon souhait personnels, le report des voix des partisans de Bédié s’est fait correctement sur Alassane Ouattara avec qui il a signé une alliance que nous avons été nombreux à qualifier de « contre nature ». La victoire d’Alassane Ouattara était partie pour être claire, belle et démocratique. Malheureusement il n’en a pas été ainsi par la faute de ses propres partisans.
Car quoi ? Peut-on souffrir que dans une zone les élections se déroulent correctement, avec annulations des votes des bureaux jugés litigieux, et accepter les votes de la zone Nord où ont été enregistrées de multiples violences physiques et des manipulations des urnes contraires aux règles de la démocratie que l’on réclame ? Il est important que ceux qui crient à la démocratie piétinée, confisquée par Laurent Gbagbo parce qu’il refuse un tel état de chose disent où ils ont vu briller la démocratie avant sa réaction. La première chose à faire est de visionner les images, lire et d’analyser les rapports faits sur l’état des élections dans la zone tenue par les rebelles. Ceux-ci ont-ils organisé des élections démocratiques de qualité semblable à ce qui a été réalisé dans la partie sud ? NON !
Les témoignages des observateurs internationaux sont clairs sur ce chapitre. Fait important : les observateurs étrangers envoyés dans le Nord sont des Africains. Les Européens sont restés dans le sud pour ne pas avoir à subir l’animosité des rebelles. Ils ont eu raison, car les rapports venus du Nord sont accablants. Oui, ils ont affirmé publiquement au siège de la CEI, dans leur rapport officiel lors d’une conférence de presse (voir le site de la Radio Télévision Ivoirienne), que les conditions des votes « ne répondent pas aux critères d’une élection libre, transparente et équitable ». Mais, apparemment, les rapports de ces témoins oculaires semblent négligeables aux yeux des observateurs onusiens et européens qui ont jugés le déroulement des votes du Nord « acceptable ». Car, enfin, un coup de bâton par ci, un coup de pied par là, une ou deux urnes emportées puis retrouvées, séquestrer des électeurs et des observateurs étrangers, refuser la présence d’observateurs, dénuder une femme et la battre pour faire fuir les autres électeurs, tout cela reste quand même démocratique dans un pays de Nègres ! Allons ! Il ne faut pas être trop regardant !
Même le journal La Croix, aux articles habituellement pro Alassane Ouattara rapporte fidèlement les propos des observateurs africains qui ont conclut que les élections dans la zone Nord étaient « injustes » et inacceptables. Et si, comme le rapporte ce journal dans son édition du 1er décembre 2010, plusieurs ambassadeurs occidentaux ont tenté de convaincre le président Gbagbo d’accepter le vote des Ivoiriens parce que « les irrégularités constatées ne sont pas en mesure de changer le résultat », il serait juste toutefois que les votes « irréguliers » soient écartés pour vérifier que leur annulation ne change rien au cours des choses. Ce sera ça la vraie démocratie ! En démocratie, une irrégularité reste une irrégularité ; et cela doit être vrai également pour l’Afrique.
C’est parce que Alassane Ouattara a dit que Laurent Gbagbo a été mal élu et lui injustement écarté qu’il a acheté des armes pour la guerre de 2002 comme l’affirment ses propres lieutenants de campagne (Le film sur le blog d’Obambé / voir le lien à droite sur mon blog). S’il refuse une application juste et équitable des règles démocratiques dans les deux zones, alors, c’est lui qui, cette fois, sera mal élu et s’exposera à un coup d’état militaire. Ce sont ses propres rebelles qui sans doute ayant eu peur que le report des voix de Bédié ne se fasse pas correctement ont voulu forcer sa victoire. Dommage, car sa victoire aurait été belle et démocratique.
Quant à ceux qui se disent démocrates ou amoureux de la démocratie, ils doivent se garder d’applaudir les actes anti-démocratiques. Et avant d’accuser l’autre d’antidémocrate, il convient d’analyser ses dires et ses actes à la lumière des règles démocratiques. D’autre part, si à tout moment les critiques sont permises, il me semble incorrect, absolument déplacé de la part de tout observateur étranger de publier de manière tapageuse que tel ou tel est vainqueur quand les institutions du pays concerné n’ont pas fait de proclamation officielle. Heureusement, la presse française n’est pas tombée dans cet excès.
Les populations du Sud ont voté pour Alassane Ouattara démocratiquement. Il serait bon que celles du Nord votent contre Laurent Gbagbo démocratiquement. Serait-il anti-démocratique d’exiger cela ?
Quelques liens illustrant cette protestation
http://www.youtube.com/watch?v=fsgZ75aCr2A
http://www.youtube.com/watch?v=2rKMEAzpFyc
http://www.youtube.com/watch?v=zcOmw624suM
http://criseivoirienne.livejournal.com/
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