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Côte d’ivoire: Les frondeurs du Fpi toujours dans le faux: Pourquoi Oro Hubert ne peut convoquer un Comité central

La fronde de certains cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) contre le président statutaire du parti, Pascal Affi N’Guessan, vit ses dernières heures. Ses principaux animateurs, déboussolés par les points marqués ces dernières semaines par le «lion du Moronou», ont décidé de se saborder publiquement. En tentant d’organiser, demain vendredi, un simulacre de Comité central qui leur servirait d’argument pour justifier les actes de sabotage du fonctionnement régulier du parti à la rose dont ils sont désormais coutumiers. Malheureusement pour eux, ni le rapport de force interne au sein du parti ni les textes ne leur donnent une quelconque raison d’espérer. En effet, s’agissant du rapport de force à l’intérieur du Fpi, les récentes manifestations organisées, notamment par les femmes, les jeunes et plusieurs groupes de militants en hommage au président Affi, mais aussi et surtout les missions d’explication entreprises sur l’ensemble du territoire national, ont montré, aux yeux de l’opinion, que l’ancien maire de Bongouanou, contrairement à la propagande des frondeurs, tient bien le gouvernail du Fpi. A contrario, la très faible affluence constatée au dernier «meeting» de l’ancien député Laurent Akoun à Aboisso est un signe qui ne trompe pas.
Mais là où les frondeurs font complètement fausse route, c’est lorsqu’ils font croire qu’ils disposent de la majorité qualifiée des deux tiers des membres du Comité central, ce qui, estiment-ils, leur donne le droit de destituer le président élu du parti. La vérité, c’est que même s’ils avaient les deux tiers des membres du Comité central dont ils se prévalent, aucun texte du Fpi ne permet au Comité central de destituer le président du parti.
Mais le fait est qu’ils n’ont pas en réalité la majorité des deux tiers du Comité central comme ils le prétendent. Parce que la liste des 333 membres, qu’ils présentent à qui veut les entendre, est truffée de mensonge. Plusieurs cadres dont ils ont cité les noms ayant publiquement affirmé ne pas se reconnaître dans la fronde. Mais, bien plus, plusieurs dizaines de personnes figurant sur leur liste ne font plus partie du Comité central du Fpi au regard de l’article 36 de ses statuts. En effet, cet article dispose clairement que «le Comité central est composé du Secrétariat général, des membres élus par chaque assemblée fédérale, des membres du gouvernement, des membres du Conseil économique et social (Ces), des députés, de deux (2) représentants de chaque conseil municipal (le maire et son premier adjoint), deux représentants de chaque conseil général (le président et son premier vice- résident), deux (2) représentants de chaque conseil régional (le président et son premier vice- président), deux représentants de chaque district (le gouverneur et son premier vice-gouverneur), de cinq (5) membres de chaque structure spécialisée dont le responsable national, les quatre (4) autres étant élus par les assemblées de ces structures».
Il découle donc de ce texte que tous les anciens élus (députés, maires et adjoints, présidents de conseils généraux et vice-présidents, gouverneurs) qui ne le sont plus au terme des élections générales de 2011-2013, ne peuvent plus siéger au Comité central puisqu’ils ont perdu leur qualité d’élu. Si pour des questions de solidarité, ils avaient jusque-là été tolérés pour ne pas en rajouter à leurs souffrances, cela ne fait pas d’eux des membres statutaires qui peuvent se permettre de destituer le président du parti. Il en est de même pour tous les anciens membres du gouvernement et du Conseil économique et social. Or, il se trouve justement que ce sont ces membres, qui n’ont plus qualité, qui se retrouvent en grande majorité avec les frondeurs. C’est notamment le cas du doyen Oro Hubert, ancien membre du Ces, présenté aujourd’hui comme le doyen d’âge du Comité central, qui aurait convoqué un Comité central extraordinaire. Comment quelqu’un qui n’est pas membre d’une instance peut-il la convoquer ? C’est la grande question à laquelle les frondeurs devront répondre dans les prochains jours. En attendant, le président statutaire du parti et du Comité central a convoqué régulièrement les membres de cette instance le samedi 7 mars. Rendant du coup caduque la piteuse tentative de putsch à laquelle les frondeurs s’accrochaient jusque-là.

Guillaume T. GBATO (Notre Voie)

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