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CÔTE D’IVOIRE : EXCLUSION ET RECRUTEMENT EN DRAMANIE

Alassane Ouattara

En Côte d’Ivoire, les recrutements à la fonction publique ne se font plus, sur concours comme ce fut le cas sous Houphouët, Bédié, Guéi, et Gbagbo. C’est là, avec les nombreuses tueries et les destructions des œuvres d’art de la ville d’Abidjan, les rares innovations de ce nouveau régime. Pourquoi et comment ces nouvelles autorités sont–elles arrivées à de telles dérives dans cette république de Dramanie où les drames ne font se succéder ?

Ce régime ne pose que des actes ignobles, lui qui tient son pouvoir d’un coup d’état perpétré par des armées françaises et onusiennes, avec l’aide d’individus à la solde de Ouattara, dissimulés dans l’armée, la gendarmerie, la police et l’administration. Pendant dix ans, ces personnes ont espionné le pouvoir renversé, pour porter à la tête de ce pays le filleul de Sarkozy, oui, son filleul car l’actuel ministre de l’intérieur vient de le confirmer en déclarant que la « libération de Gbagbo n’était pas de leur ressort » mais très certainement de ressort de Sarkozy, le régisseur de ces goulags du Nord où sont encore enfermés Gbagbo et ses collaborateurs. C’est pourquoi, il faut continuer cette bataille contre la France sarkozyenne qui veut continuer de coloniser la Côte d’Ivoire par ce nouveau gouverneur qui nous est imposé.

Ces hommes pensent que les sympathisants de Gbagbo font de même, c’est-à-dire jouer de traîtrise pour livrer ce pays à la France. Que faire de ceux-là ? S’en débarrasser d’une façon ou d’une autre. C’est pourquoi, ils renvoient de plus en plus d’ivoiriens du secteur public, parapublic et même du privé. Ils utilisent aussi la violence, l’arme favorite, comme s’ils en avaient l’exclusivité et que les autres ne savaient ou ne pouvaient s’en servir ; la violence pour mettre fin volontairement à la vie, de beaucoup de policiers, gendarmes, militaires, des FDS loyalistes à la République et de beaucoup d’autres travailleurs ; la violence pour obliger certains à s’expatrier. Ainsi le vide est fait, des postes à pouvoir naissent ; alors on recrute, on recrute. Et notre « seul économiste » sait ce que représentent financièrement des recrutements et il recrute toujours, toujours sans concours. Mais toujours en prenant soin de chasser d’une façon ou d’une autre tous ceux qui ont une sympathie pour le régime renversé. Ceux-là, ils les reconnaissent facilement. Attention à toi Tagro, à toi Séka, à toi Beugré, à toi Guéi, à toi Koudou, même à toi Koffi, Kassi, Coulibaly, Ouattara, à vous hommes et femmes tous de Gbagbo ; quel heureux hasard !

Voici la trouvaille de ceux qui se disaient être des victimes de l’exclusion, de la xénophobie. Est-ce vrai ? Ne sommes nous pas devenus des ignares, des aveugles ? Ce sont ces gens qui nous servent aujourd’hui sans exagération cette exclusion, cette xénophobie, cette discrimination et plus grave, cette ivoirophobie. Voici le lot quotidien des ivoiriens du Sud, du Centre-Ouest, de l’Ouest. N’ayons pas peur de le dire, de l’affirmer à E.D.Kakou (CNP), à V.Konan (FratMat) et autres haineux pourfendeurs du régime Gbagbo; nous assistons, chers messieurs, à l’impensable, un apartheid contre les Bété, Gouros, Attiés, Ebriés, Wès, contre tous les partisans de Gbagbo qui ont le malheur d’être propriétaires de portions de forêt, convoitées et occupées de force par les nouveaux migrants, en rémunération de leurs efforts de mercenariat.

Que tous ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, Ouattara, Bédié, Sarkozy, Obama prennent conscience du grave danger qu’ils font courir à ce pays. Dioula, Sénoufo, Malinké, Baoulé, Bété, Burkinabès, Maliens, etc. tous en Côte d’Ivoire et pro-Ouattara, à la vérité minoritaire dans ce pays car les dernières élections présidentielles l’ont démontré, quoiqu’en disent la France et l’ONU ; dites vous bien que, les citoyens de toutes les soixante ethnies dont les vôtres qui supportent Gbagbo sont les plus nombreux et la peur des armes ne peut durer éternellement. Vos œuvres démoniaques de division, de tribalisme, de ségrégation, d’ivoirophobie sentent la mort et répandent cette odeur de mort sur ce territoire d’Eburnie. En effet, chaque jour que Dieu fait, les dozos , les rebelles FRCI ne font que semer impunément la mort. Enfin, dans quelle république sommes-nous ? Qu’y a-t-il de républicain dans ces actions de nos nouveaux maitres du RDR (rassemblement des républicains? non, des rebelles? Oui) ? Les faits actuels nous éloignent de plus en plus de la république et nous rapprochent toujours plus dangereusement de la rébellion. Arrêtez, arrêtez ! Tous, nous sommes mortels, appelés à rendre compte à Dieu, le Dieu de justice, Notre Créateur.

A vous parrains, américains, français et autres européens, est-ce cette démocratie que vous avez voulu installer en Côte d’Ivoire ? Ressaisissez-vous, arrêtez vos mensonges et vos crimes contre les africains. Surtout toi OBAMA, fils d’Afrique dont l’élection a suscité beaucoup d’espoir chez les africains et qui, au contraire des précédents présidents blancs américains, a fait tuer aujourd’hui des milliers d’africains sous le fallacieux prétexte de chasser un dictateur. En tout cas, entre Gbagbo et toi, on reconnaît facilement l’auteur de décisions dictatoriales.

Ressaisissez-vous aussi hommes et femmes pro- Ouattara ! Vous supprimez les concours, pour recruter à votre convenance des sénoufos, des dioulas, des malinkés, quelques rares baoulés, agnis pour rendre plus digeste cette ségrégation. La république doit être prise au sérieux. Il s’agit pour vous de récompenser ceux qui, depuis dix ans, ne pensent et ne rêvent que de coups d’état. Pour donner du travail à vos rebelles, vous chassez les admis aux précédents concours ; que faites-vous de la continuité de l’état. Honte à vous ! Arrêtez, arrêtez ! Ce chemin est très dangereux pour nous tous. Le sang que vous avez fait couler depuis 2002 crie déjà suffisamment fort.

Pourtant les concours de l’administration sont et doivent rester des instruments de paix. En effet, ces concours sont indispensables car il est toujours prouvé que le nombre de places disponibles est de loin inférieur au nombre de postulants. Qui faut-il recruter et qui rejeter ? L’objectif de l’état comme de tout employeur étant de recruter les meilleurs, la voie royale pour y arriver est le concours. Il permet de partir d’un nombre de candidats le plus élevé possible pour ne retenir, à la fin que les plus méritants. Ils ont aussi pour avantage d’être justes car après tout, chaque candidat doit être jugé selon ses aptitudes, son mérite. Ils crédibilisent la profession concernée et permet d’en améliorer l’image année après année.

Pourquoi alors choisir d’attribuer des postes, sans concours ? Il s’agit par exemple d’introduire dans la police nationale, les membres d’une milice acquise aux thèses ségrégationnistes de leur parrain, d’inclure des personnes de la sous région, de leurs donner une formation spéciale afin qu’il continue de garder cette vision rebelle dans ce corps de métier. C’est ainsi que déjà, dans certains services, les membres du clan du nord se réunissent entre eux, à l’insu des autres membres du service, excluant donc ceux des autres régions de Côte d’Ivoire pour décider de la marche du service. Où allons-nous ?

 

Parler de ce qui se fait, ce n’est pas le prôner, ou en aggraver la portée mais plutôt, en souhaiter la fin rapide pour que l’état de droit prenne au plus vite le dessus en république de dramanie où la pratique de l’exclusion et de la discrimination fait de nombreux ravages ; car la roue de l’histoire tourne, et demain d’autres  citoyens viendront au pouvoir. Devront-ils procéder comme les autorités actuelles ? Le seul pays que nous avons ne s’en portera que plus mal. Alors attention ! Attention !

Que Dieu préserve la Côte d’Ivoire.

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