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Compte rendu de la conférence de presse de Pascal Affi N’guessan

Pascal Affi Nguessan

CONFÉRENCE DE PRESSE DU CANDIDAT DU FPI LE 17 SEPTEMBRE 2015 A ABIDJAN
 

 

Texte intégral:

 

Mesdames et Messieurs les journalistes ;

Chers amis de la presse nationale et internationale ;

Camarades militantes

Camarades Militants,

Merci d’avoir accepté encore une fois notre invitation à cette conférence que j’ai décidée d’organiser pour me prononcer sur l’actualité nationale et internationale, en particulier sur trois sujets touchant à l’actualité électorale en Côte d’Ivoire :

– Ma récente tournée dans le centre et à l’Est du pays ;
– Les candidatures à l’élection présidentielle d’octobre 2015 ;
– la nécessité et la mobilisation pour le changement.

Depuis le 24 avril 2015, je suis sur le terrain dans le cadre de la précampagne électorale. Après la Région du GBEKE, que nous avons visitée du 24 avril au 09 mai 2015 et où nous avons parcouru une soixantaine de localités et animé de nombreux meeting, j’ai entrepris de visiter, du 22 juillet au 11 septembre 2015 trois régions : le District de Yamoussoukro, la Région de l’Indénié –Djuablin et celle du Gontougo.

Au total, nous avons pu visiter 110 localités et animé environ 100 meetings. Le bilan est totalement positif. Le grand Centre est en mouvement. Nous y avons été chaleureusement accueillis. Partout, les populations sont sorties massivement pour nous écouter, délaissant parfois leurs activités économiques et sociales, avec à leur tête les Autorités traditionnelles et religieuses, dans leurs tenues d’apparat. Pour ces populations abandonnées à elles-mêmes, exposées à la précarité et à l’insécurité chronique, le FPI et son candidat constituent, aujourd’hui, le principal espoir de paix, d’unité et de progrès.

La mobilisation exceptionnelle des Chefs de Cantons, de Tribus et de Villages, le 12 septembre dernier à la rencontre de Bouaké, en est un éloquent témoignage.

Dans l’Indénié – Djuablin, ce fut une visite familiale. C’est le fils du pays qui est venu confier, à ses parents, sa candidature à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Ce fut l’occasion, pour moi, de rassurer les parents à propos des débats suscités par ma vision et ma stratégie d’action pour restaurer le parti, pour résoudre les questions épineuses des prisonniers politiques, des exilés, et pour reconquérir le pouvoir d’Etat afin de sauver le pays et obtenir la libération du Président Laurent Gbagbo.

Dans le Gontougo, ce fut l’apothéose, une mobilisation exceptionnelle, témoignage de l’attachement de cette région au FPI et à la cause du Président Laurent Gbagbo. Une mobilisation qui est également l’illustration de l’immense travail d’implantation et d’encadrement abattu par nos responsables locaux. Au total, les tournées que je viens d’effectuer dans 16 Départements ont été un succès total. Nulle part, je n’ai constaté les traces matérielles ou politiques d’Alassane Ouattara. Au contraire, ma candidature a été bien accueillie et est fortement soutenue. La victoire marche vers nous.

C’est pendant que j’effectuais cette tournée que la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015 a été rendue publique par le Conseil Constitutionnel. Sur 33 prétendants, 10 candidatures ont été retenues dont la mienne. Le nombre important, je dirais même pléthorique, de postulants montre, contrairement à ce que l’on pourrait croire, que les Ivoiriens ne sont pas insensibles ou indifférents au processus électoral ; qu’ils mesurent surtout sa portée et sont conscients de ses enjeux pour l’avenir du pays.

Je me réjouis de faire partie de cette ‘’short list’’ d’où sortira, le 25 octobre 2015, le nouveau Président de la République de Côte d’Ivoire. Pour le FPI, c’est une étape importante de son histoire et de ses ambitions. Je voudrais profiter de cette occasion pour saluer et remercier tous les cadres du parti, membres du Secrétariat Exécutif, du Secrétariat Général, du Comité de Contrôle, les Secrétaires Généraux de Fédérations et de Sections, ainsi que toutes les Militantes et tous les Militants dont la mobilisation à nos côtés a permis que le FPI soit présent à cette phase cruciale de l’histoire de notre pays.

Je note, cependant, qu’encore une fois, le nom d’Alassane Ouattara et la validation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel ont fait couler le sang d’innocentes personnes et occasionné des dégâts matériels, principalement dans le Département de Gagnoa où on a enregistré trois (3) morts : deux (2) à Bayota et un (1) à Gagnoa-ville et l’incendie de plusieurs maisons, suivie du pillage de nombreuses résidences à Garahio, un quartier de Gagnoa. Outre le Département de Gagnoa, nous avons enregistré de nombreux blessés à Bonoua et d’importants dégâts matériels à Yopougon et à Vridi.

Je voudrais, ici, présenter nos sincères condoléances aux familles endeuillées et nos souhaits de prompt rétablissement aux blessés.

Le FPI a tenu à marquer sa solidarité avec les populations et a contribué à l’apaisement, en dépêchant, avec promptitude à Bayota et à Logouata, une délégation conduite par le Ministre Alcide Djédjé, Secrétaire Général-adjoint du FPI. Je salue la mission effectuée par cette délégation et remercie les Autorités préfectorales, la Police et la Gendarmerie locales. Je salue également L’ONUCI pour sa diligence, sa sollicitude et son soutien massif à la sécurisation des populations. Mais à l’inverse, comment comprendre l’absence et le silence assourdissant des Autorités gouvernementales ? Pour ce régime, la vie humaine n’a-t-elle donc aucune importance ? Ce régime a-t-il une sensibilité sélective vis-à-vis des souffrances du Peuple ?

Je comprends la frustration qu’éprouvent certains de nos compatriotes vis-à-vis des décisions du Conseil Constitutionnel et leur colère. Mais, je condamne les incitations à la violence qui ne contribuent nullement à faire avancer la paix et la démocratie dans notre pays et qui soumettent au contraire les familles à des souffrances supplémentaires chaque jour.

Après avoir bénéficié de la volonté de paix du Président Laurent Gbagbo et des vertus de l’article 48 de notre Constitution pour participer à l’élection présidentielle de 2010, Alassane Ouattara aurait pu nous éviter la tension politique actuelle et ses conséquences, en procédant à la révision des conditions d’éligibilité à la présidence de la République, comme attendue par l’opinion nationale et internationale, et comme il s’y est lui-même engagé lors de la campagne électorale.

C’est dans ce sens que j’ai proposé les Etats Généraux de la République afin que, de façon consensuelle, les Ivoiriens procèdent au toilettage des textes fondateurs de la République.

Mais comme chacun le sait, Alassane Ouattara ne solutionne pas, n’assainit pas, ne clarifie pas, ne facilite pas, ne rassemble pas, n’apaise pas. Alassane Ouattara complique, oppose, bloque, enferme, mélange, impose, contraint. Et le Conseil Constitutionnel est resté dans cette logique politique ouverte en 2010 par les baïonnettes et la rébellion, pour permettre à Alassane Ouattara de participer à cette élection présidentielle d’octobre 2015. Il appartient au peuple de Côte d’Ivoire de trancher en dernière instance la question et de mettre fin, une fois pour toute, à la saga Alassane Ouattara.

Alassane Ouattara est conscient de sa minorité et de sa vulnérabilité. C’est pour cette raison qu’il a caporalisé toutes les Institutions de la République et tous les moyens de l’Etat, pour se constituer une bastille institutionnelle. Les médias d’Etat, les espaces administratifs et publics sont remplis de son image et de ses slogans. Les Ivoiriens étouffent. Les observateurs sont scandalisés. Il est urgent de mettre fin à ce cauchemar. Aucune bastille n’est imprenable. La bastille d’Alassane Ouattara sera prise.

C’est pourquoi, j’appelle solennellement nos compatriotes à aller massivement aux urnes, le 25 octobre prochain, pour opérer le changement que le pays attend.

Je propose surtout que les candidats pour le changement démocratique en Côte d’Ivoire se mobilisent dans une plate-forme commune pour une unité d’actions avant, pendant et après le scrutin. Le changement est à ce prix.

JE VOUS REMERCIE.

Pascal AFFI N’Guessan

Président du FPI

Candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015

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