Avant elle, c’est le porte-parole des populations, M. Koné Vakaba, qui a salué le président Laurent Gbagbo pour sa politique de décentralisation. “Nous souhaitons, a-t-il poursuivi, l’érection de certains villages en sous-préfectures et en communes rurales tels que Banankoro et Sananferedougou. (…) Nous souhaitons, l’électrification des villages que sont Thoron-Touba, Doumbala, Ziemougoula, Fiéla, Tiéla et Siola”. En outre, Kaniasso appelle à la construction urgente d’un château d’eau. Ce qui a fait dire à Diabaté Bêh, conseiller spécial du directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo, à l’endroit de la population “Il faut suivre, en politique, celui qui peut aider nos villages à sortir de la misère”.
Pour lui, si la population de Kaniasso est sortie nombreuse, c’est parce que “vous aimez Laurent Gbagbo”. Le conseiller Diabaté a surtout interpellé la population sur le fait que la politique doit avoir un sens. Et ce sens “c’est de voter pour celui qui peut nous amener le bonheur. Ce n’est pas une question de religion, d’ethnie…”. Sur les thèses tribales du RDR affirmant que les sudistes n’aiment pas les gens du nord, il a invité les populations à demander aux auteurs de ces affirmations “ce qu’ils font encore chez les sudistes dans leurs maisons climatisées” ?
“La guerre n’a rien apporté à nos régions. Alors que les enfants au sud continuent d’aller à l’école, nos enfants ici n’y vont plus”, a soutenu Diabaté Bêh. Il a estimé que c’est Laurent Gbagbo qui est capable de sortir la Côte d’Ivoire et le nord de ses souffrances. La preuve, “il a mis un petit gouvernement qu’on appelle conseil général dans chacune de nos régions pour que nous y mettions nos enfants à la tête pour développer nos régions. Ainsi, l’argent que Gagnoa, Abengourou, Korhogo touchent c’est la même chose qu’Odienné touche. Pourquoi, les autres travaillent avec leur argent et puis nous ne faisons rien ”, a interrogé l’orateur.
Le directeur de cabinet adjoint a abondé dans le même sens en rappelant le programme de gouvernement du candidat Laurent Gbagbo. “Il a promis l’école gratuite, l’Assurance Maladie Universelle (AMU), la décentralisation. Mais à cause de la guerre, tout a été arrêté. Alors que les livres avaient commencé à être distribués aux enfants. Alors que la loi sur l’AMU a été votée et qu’on devait passer à sa phase d’application. Alors que les conseils généraux mis en place avaient à peine commencé à fonctionner”, a indiqué Dr. Coulibaly Malick. C’est pourquoi, “il faut faire en sorte qu’il puisse poursuivre son travail”, a-t-il ajouté. Sur l’érection de Kaniasso en département, Dr. Coulibaly Issa Malick a justifié par le fait que “Kaniasso est sous-préfecture depuis 1975. Le village a un centre polyvalent et aura très bientôt son centre de santé qui sera transformé en hôpital général grâce aux indiens qui sont sur place pour l’exploitation du manganèse. Par ailleurs, bientôt, le collège sera transformé en lycée et une usine ferro-maganèse sera installée dans le village. Mieux, de grandes voies sont en train d’être ouvertes à Kaniasso ”.
La sous-préfecture, depuis 2004, n’a plus de conseil municipal depuis la mort du maire Inza Fanny. Ce qui fait que le village manque de moyens pour poursuivre son développement. C’est pour mettre fin à ce blocage que le président de la république, selon Dr. Malick Coulibaly, a autorisé la mise en place d’un conseil de gestion qui va faire le travail du conseil municipal en attendant les élections municipales.
Le DNC est revenu sur les affirmations présentant le Chef de l’Etat comme un anti-musulman et un anti-nordiste. “Laurent Gbagbo a envoyé cette année 25 personnes de kaniasso à la Mecque. Le président vient d’élever au grade de général, le colonel-major Touré Sékou, commandant de l’école militaire de Zambakro”, a révélé le DNC. “Celui qui n’aime pas les musulmans et les gens du nord, poursuit Dr. Coulibaly, ne peut pas faire ce que le président est en train de faire pour les populations du nord”. Il a ainsi invité l’opposition à renoncer à la politique du tribalisme et invité Kaniasso à œuvrer pour faire gagner Laurent Gbagbo par comme le disent les malinké, “le takô Kelé” c’est-à-dire dès le premier tour. Coulibaly Zié Oumar envoyé Spécial