Lors d’une réunion tenue à Accra, le 23 janvier dernier, entre les autorités ghanéennes et les Ivoiriens à l’initiative de La Coordination du FPI en Exil, la lumière a été faite sur les conditions d’extradition du président du Cojep.
Devant, les angoisses des Réfugiés Ivoiriens qui ont clairement dit aux autorités d’Accra, leur crainte d’être enlevés par les hommes en armes et être extradés manu militari dans les gêoles en Côte d’Ivoire, le Ghana a tenu à calmer les nerfs.
Les autorités Ghanéennes et la direction Générale de la Police ont rassuré la délégation ivoirienne que jamais le Ghana n’extradera un exilé ivoirien vivant sur son territoire mais qu’elles ne peuvent non plus s’opposer à la volonté d’un exilé désireux de rentrer dans son pays comme ce fut le cas de Charles Blé Goudé.
Ainsi, le Ghana ne se reconnait en rien complice du deal entre Blé Goudé et les autorités de son pays. C’est à l’ex leader des Jeunes Patriotes d’assumer pleinement son choix sans accuser le Ghana comme le font certains de ses adeptes pour cacher le forfait politique de Blé Goudé.
Edito
Supposé retour arrangé de Blé Goudé / Commandant Wattao : «Je n’ai rien à voir dans cette affaire»
Le commandant en second de la Garde républicaine, Issiaka Ouattara dit Wattao décline toute responsabilité et/ou intervention dans l’extradition à Abidjan, vendredi, de Charles Blé Goudé.
Cette fois-ci, le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao n’a pas voulu observer un silence qui s’apparenterait à une culpabilité. C’est donc volontiers qu’il a accepté de réagir au sujet de l’affaire Blé Goudé qui alimente les conversations et qui affole la toile depuis vendredi. La polémique porte sur les conditions d’interpellation et de transfèrement du leader du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) ainsi que des personnalités qui seraient intervenues dans cette affaire. Contrairement à la version officielle qui explique qu’à «l’occasion d’une opération policière conjointe de la Côte d’Ivoire et du Ghana, Monsieur Charles Blé Goudé a été appréhendé le jeudi 17 janvier 2013 », une version officieuse qui ne manque pas de pertinence, tend à présenter l’arrestation et l’extradition de Blé Goudé, comme un arrangement…politique. A la manœuvre dans cet arrangement, la version officieuse cite nommément le ministre Hamed Bakayoko et le commandant Wattao, tous réputés amis du président du Cojep. « Les gens peuvent raconter ce qu’ils veulent mais, moi je ne suis ni de loin, ni de près mêlé à cette affaire. Comme tous les Ivoiriens, c’est par la télévision ivoirienne, que j’ai été informé », a répondu le patron en second de la Garde républicaine, joint par téléphone. « Souvenez-vous que déjà en 2011, on m’a accusé d’avoir été celui qui a facilité sa sortie du pays. Même s’il est et reste mon ami, il faut que je sois vraiment puissant pour être à mesure de l’aider à toutes ces occasions », a encore confié Wattao. Sans plus. Certainement au nom des prescriptions de l’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui interdisent aux militaires de se répandre dans les médias. Joints, les services du ministre Hamed Bakayoko se sont gardés de faire le moindre commentaire sur cette affaire. Réaction pareille du côté du ministère de la Justice où les collaborateurs de Gnénéma Coulibaly, nous ont ramené au communiqué officiel de vendredi dernier. Selon notre interlocuteur, le ministre Coulibaly devrait faire une communication officielle sur le sujet les jours à venir.
Blé Goudé désargenté ?
L’argument présenté par ceux qui sont persuadés qu’il y a un deal dans cette affaire, repose sur la faillite financière de Charles Blé Goudé. Le coffre-fort du leader de la jeunesse pro-Gbagbo aurait été vidé, il y a un peu plus d’un an par un de ses bras droits, depuis lors terré en Angleterre. Et, depuis cette mésaventure, Charles Blé Goudé vivrait de subsides et d’aides de bonnes volontés, y compris au sein du nouveau régime d’Abidjan. Une situation pour le moins inconfortable, de surcroit en exil, dans un pays où il faut par exemple, régler bien des dépenses sur une année. Après moult réflexions, l’ancien leader estudiantin qui ne veux pas paraître nécessiteux devant ses camarades qui l’ont connu tout-puissant, aurait décidé de tenter le tout pour le tout, pour rentrer au bercail. « D’où son appel à Charles Konan Banny, en juillet 2012 », raconte sous le sceau de la confidentialité, un proche de Blé Goudé à Abidjan. N’ayant rien vu venir de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) et de son président, Charles Blé Goudé aurait renforcé ses contacts avec ses ‘’amis’’ au sein du camp Ouattara. Au-delà de l’argent que ceux-ci lui envoyaient de temps à autre pour le dépanner, le leader du Cojep aurait émis l’idée de rentrer au pays. « Notre gars (parlant de Blé Goudé, ndlr) voulait rentrer depuis au moins six mois. Il avait établi les contacts avec Hambak (le surnom du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, ndlr). Quand celui-ci affirme que : ‘’ Blé Goudé m’appelle. On se parle au téléphone’’, ce n’est pas une invention. C’est la vérité. C’est vrai que notre gars a tenté de démentir tout lien gardé avec Hambak mais, nous ne sommes pas naïfs », renchérit le proche de Blé Goudé que nous avons joint hier.
Le traitre…
De là à parler de traîtrise, il n’y a qu’un petit pas que les partisans de Laurent Gbagbo en exil au Ghana ont vite fait de franchir. Eux qui s’expliquent difficilement le caractère quelque peu rocambolesque de l’interpellation de leur camarade « Toutes les tentatives de nos camarades pour le voir à la Bni (Bureau national d’investigation, la direction de la sûreté ghanéenne, ndlr), se sont avérées vaines », raconte le proche du leader du Cojep, joint à Abidjan. Pour eux, en faisant le parallèle avec le cas Justin Katinan Koné, l’extradition de Charles Blé Goudé n’est ni plus ni moins qu’une réédition ou mieux, un rapatriement arrangé. Ce qui les amène à presque vouer aux gémonies, celui qui était considéré comme l’élément fédérateur du groupe. « Pour comprendre la supercherie sachez que si Blé Goudé ne voulait pas rentrer, il aurait eu la chance de se présenter devant un tribunal ghanéen pour contester son rapatriement comme ce fut le cas pour le ministre Koné Katinan… Blé Goudé voulait une action rapide et d’ailleurs, il a eu le temps de bien faire tout son bagage, avant de prendre la route avec ses amis ravisseurs. Les autorités ghanéennes qui ne sont pas elles-mêmes opposées a un retour volontaire, ne peuvent donc pas faire des commentaires désobligeants pour une affaire ou le concerné part avec le sourire aux lèvres… c’est pourquoi nous demandons aux Ivoiriens de ne pas accabler le Ghana qui a toujours été correct avec nous … », a décrypté hier Touré Zéguen, membre de la ‘’galaxie Gbagbo’’ en exil au Ghana. Formel, le proche de Blé Goudé joint hier, assure que ce retour était préparé depuis, dans la discrétion. « Pour moi, c’est le couronnement d’un travail de sape », assure-t-il. Et, manifestement, ses camarades ont commencé à tourner la page. « Ce n’est pas pour lui qu’on sortait. On sortait pour Gbagbo, parce que lui incarnait son combat au niveau de la jeunesse. C’est pour cela que je suis déçu», raconte le compagnon d’aventure.
Marc Dossa – NordSud
Blé Goudé voulait-il rentrer d’exil ?
Article d’Archives du 4 JANVIER 2012
C’est sûr, Blé Goudé veut rentrer à Abidjan. Après avoir aidé à faire rentrer Angelo Kabila, après le retour d’Yves Zogbo et de quelques-uns, les autorités ivoiriennes, via Magic System, et d’autres facilitateurs, veulent-elles tenter et oser le coup ? Charles Konan Banny a-t-il eu raison de ne pas démissionner ? Les différentes sorties de Blé Goudé laissent penser que les lignes bougent et que des choses sont en train de se passer. Mais cela ne fait pas l’affaire de tous. Blé Goudé par son attitude traumatise pro-Gbagbo et pro-Ouattara. Il traumatise les pro-Gbagbo, qui croient en Malachie et aux prophéties. Ceux-là croient encore que le miracle est possible, que chaque jour qui arrive, est le dernier à savoir pour le RHDP. Penser que Blé Goudé va et peut rentrer, c’est mettre fin à tous les espoirs, c’est entrer dans la normalisation. Le concerné ne s’en cache pas. «En ce qui me concerne, je suis porteur d’une approche constructive de la normalisation de la situation de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, je réitère ma proposition d’un dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l’opposition plurielle (…)». Une offre de service on ne peut plus claire. Il appelle à un nouveau dialogue direct, un dialogue ivoiro-ivoirien, un dialogue politique, non pour aller à une élection, mais sur l’ensemble de la vie de la Nation. Et Blé Goudé insiste : ‘’A tous ceux qui, parce qu’humiliés, blessés, spoliés, ruminent une vengeance, je les invite en cette année 2012 à cultiver l’amour là où on leur à servi la haine, car la plus belle vengeance, c’est le pardon’’. C’est un peu ce que disait en son temps, Mamadou Koulibaly. C’était trop tôt, et il n’a pas su être patient. Mais tous les pro-Gbagbo sont-ils prêts à entendre raison, à écouter Blé Goudé ? Au-delà des émotions des pro-Ouattara dont cette militante du Rhdp qui explique : «tout le monde peut rentrer, sauf Blé Goudé, car il est dangereux et peut lancer des appels qui vont être suivis», les responsables politiques apprécient mieux qu’hier, dans l’ensemble, les appels de Blé Goudé, tout en se demandant pourquoi, il insiste tant ( à 2 reprises) sur le dialogue avec les forces militaires. Comme si des problèmes existaient encore à ce niveau. Selon des interlocuteurs, comment peut-il se désigner comme un opposant politique et civil, en exil, aux mains nues, et donner le sentiment de porter des revendications de militaires ? Les uns s’inquiètent, tandis que les autres y voient du bluff et une façon de se donner de la contenance pour peser plus et pour éviter dans son camp, d’être taxé de traitre. Dans tous les camps, les positions de Blé Goudé dérangent et inquiètent. Le président du Cojep traumatise toujours. De loin comme de près.
Charles Kouassi
Intelligent d’Abidjan
Blé Goudé est-il rentré volontairement en Côte d’Ivoire à la demande de Ouattara?
Dans un message intitulé « POURQUOI L´EXTRADITION DE BLE GOUDÉ DEMEURE SUSPECTE (ACTE 1) », TOURE MOUSSA ZEGUEN, l’ex chef du GPP et actuellement Réfugié politique au GHANA s’insurge contre l’arrestation de Charles Blé Goudé et dénonce la complicité du concerné qui aurait mordu aux propositions du pouvoir d’Abidjan.
Le Message
Loin de moi l’idée d’un quelconque règlement de compte, problème de leadership ou encore moins jalousie mesquine quelconque, comme certains ont déjà commencé à le dire…
Il s’agit de regarder une situation qui s’est déroulée sous nos yeux a tous et à en donner notre lecture froide sans état dame car il s’agit de l’avenir du combat des ivoiriens et non de la carrière politique d’un seul individu.
Il s’agit aussi de laver l’image des autorités ghanéennes qui ne doivent en aucun cas être doublement victimes de leur largesse envers des ivoiriens qu’ils ont accueillis chez eux avec une hospitalité légendaire remarquable…
Pour comprendre cette histoire rocambolesque il faut commencer par le commencement.
1// Lorsque nous avons été informés DE SON ARRESTATION CE JEUDI 17 JANVIER, il nous est apparu nécessaire de nous informer auprès de nos amis et connaissances et c’est ainsi que nous avons obtenu deux versions :
A/ la première disait que BLE Goudé avait été cueillit à son domicile par les policiers de l’Interpol Ghana accompagnés de policiers ivoiriens.
B/ la deuxième version dit que BLE Goudé était en partance pour une interview avec France 24 et qu’il aurait été intercepté en route pour le lieu du rendez-vous avec les journalistes, par des individus en tenue civile qui l’auraient emporté à une destination inconnue.
Ainsi après cette interpellation on nous dit que ce fut grâce aux différentes alertes des personnes proches de BLE Goudé qui auraient fait que la Police ghanéenne ait pu intercepté le cortège qui avait à son bord le ministre pour les conduire tous au BNI (DST ghanéenne )
2/ Depuis lors donc tous les efforts des ivoiriens du Ghana pour le voir ou se rassurer sont restés vains car en vérité personne n’a pu le voir jusqu’à son départ précipité.
Pour avoir des informations et être situés. Nous nous efforçons de chercher les détails de cette affaire et nous nous rendons compte que beaucoup de choses restent floues…
Non seulement personne à Accra ne peut dire qu’il a été capable de le voir à la BNI depuis son arrestation… En fait Nous avons été informés que BLE Goudé n’a jamais été détenu à la BNI et s´il y est passé c’était pour convaincre les autorités ghanéennes que L´HOMME avait choisi de faire un retour volontaire et non une extradition … Et mieux , si les autorités ghanéennes étaient vraiment convaincus que BLE GOUDÉ était en danger dans la main de ses amis ravisseurs, ils auraient à tous les coups opposé un refus de non-recevoir à leur volonté d’extradition. A TOUT LE MOINS ce serait donc une juridiction ghanéenne qui l’aurait jugé et autorisé son extradition.
En réalité le GHANA QUI ACCORDE UNE IMPORTANCE PARTICULIERE AUX DROITS DE LHOMME NE PEUT LAISSER BLE GOUDÉ ALLER A L´ABATOIR S´ ILS N´AVAIENT PAS ETE CONVAINCUS PAR BLE Goudé LUI MEME QUE SA VIE NE SERAIT PAS EN DANGER.
PARMI LES INQUIETUDES EN VOICI QUELQUES UNES DES QUESTIONS
1/ Pourquoi Blé Goudé n’a pas été aperçu par ses amis et même son avocat qui sont allés à la BNI ? On ne pouvait le voir à ACCRA car dans leur plan c’était un impératif afin que nous soyons tous dans le clair-obscur…
2/Le cortège de Wattao à Noé au petit matin du Vendredi 18 janvier 2013 ?
En effet au moment où nous nous fatiguions à Accra pour retrouver les traces de BLE Goudé, ils avaient déjà pris la route et leur cortège avait été clairement identifié tôt le matin à ELUBO ou il ya un bon nombre de réfugiés Ivoiriens qui étaient intrigués par ce cortège aux voitures à vitres teintées.
3/Pourquoi Ahmed Bakayoko n’était pas à la télévision ivoirienne pour faire la déclaration comme lors de l’arrivée de Séka, Lida etc. ?
Hamed BAKAYOKO qui fait une concurrence folle a SORO Guillaume (qui est reste au téléphone une heure durant avec BLE GOUDÉ la veille de son auto arrestation) veut que son nouveau trophée lui jure fidélité et soumission, a tout mis en place depuis des semaines, et nous en étions avertis, pour assurer la sécurité de leur nouveau JOKER croit ici détenir l´homme de la situation afin de rassurer son patron que plus rien ne les empêchera de tourner en rond.
Pourquoi ce trophée n’a pas été exhibé ?
Simplement par ce qu’il est aujourd’hui leur complice et ils ont un plan ensemble que vous découvrirez bientôt… Ouattara est coincé et n’arrive pas à faire rentrer le FPI dans les rangs alors qu’il a les injonctions de ses bailleurs de fonds pour faire une politique inclusive en ayant surtout le FPI comme partie prenante des futures élections locales.. A défaut Hamed BAKAYOKO qui a avoué depuis des mois qu’il est en négociations avec BLE Goudé a tout fait pour convaincre ce dernier qui a mordu à l´hameçon.
Nous savons aussi qu’un COM Zone très connu a même fait des appels téléphoniques à partir d’Abidjan pour rassurer certains amis que le retour de BLE GOUDÉ ne devrait point nous inquiéter car tout était bouclé…
Nous savons aussi que depuis son retour volontaire BLE Goudé n’est pas dans les locaux de la DST contrairement à ce que disent les autorités du régime génocidaire.
Où est-il donc ? Selon nos sources BLE Goudé qui est parti par la route est dans les bonnes grâces de Hamed Bakayoko qui avait promis de régulariser son nouveau parti une fois crée et il lui a aussi promis de financer une forte campagne de Réconciliation à travers le pays afin de consolider le régime génocidaire de Ouattara…Ce deal avait déjà été refusé par la Première Dame Simone Gbagbo qui a refusé cette mascarade comme condition de sortie par Grace présidentielle.
Pour comprendre la supercherie sachez que si BLE Goudé ne voulait pas rentrer il aurait eu la chance de se présenter devant un tribunal ghanéen pour contester son rapatriement comme ce fut le cas pour le ministre KONE KATINA…
Malheureusement tout le monde se demande pourquoi si rapidement, notre frère a t’il été extradé?
La réponse est simple. En effet BLE Goudé voulait une action rapide et d’ailleurs il a eu le temps de bien faire tout son bagage avant de prendre la route avec ses amis ravisseurs. Les autorités ghanéennes qui ne sont pas elles-mêmes opposées à un retour volontaire ne peuvent donc pas faire des commentaires désobligeants pour une affaire ou le concerne part avec le sourire aux lèvres… c’est pourquoi nous demandons aux ivoiriens de ne pas accabler le Ghana qui a toujours été correct avec nous …
Ce qu’il faut aussi remarqué est que les ivoiriens se souviennent très bien déjà que HAMED BAKAYOKO et BLE Goudé ne sont pas à leur premier coup… Souvenez-vous depuis la FESCI…
Souvenez-vous que BLE Goudé avait quitté le premier la COTE DIVOIRE EN MARS 2011, donc il peut rentrer le premier au pays pour respecter son rang et sa classe…
Je vais pour l’instant épargner les uns et les autres de certains détails en attendant les répliques qui s’annoncent afin que nous donnions notre chance à nos compagnons sur cette affaire qui tôt ou tard s’éclaircira d’elle même aux yeux de tous …
Pour finir j’invite tous nos amis a la sérénité et à comprendre que le GUIDE Gbagbo est digne, SIMONE est digne, AFFI N´GUESSAN, AKOUN LAURENT, DOUATY ALPHONSE, LES FDS SONT DIGNES …
Si le sujet n’avait pas son importance je n’aurais pas ainsi parlé pour apporter ma modeste contribution à un sujet d’ordre national..
Je vous remercie pour une COTE D´IVOIRE DIGNE.
TOURE MOUSSA ZEGUEN
Réfugié politique Ivoirien au GHANA
zegeuenonvci@gmail.com
ARRESTATION DE BLE GOUDE CONFIRMEE…
Mali: Les mensonges de la propagande de guerre française, par Mohamed Tahar Bensaada
Cocorico ! La France aura bien eu sa «tempête de désert».
Hollande a pris la «courageuse» décision d’envoyer les hélicoptères Gazelle des forces spéciales de l’armée de terre, des Mirage 2000D et des Rafale contre les colonnes des djihadistes qui menacent la sécurité de l’Europe.
Dans cette guerre, la France n’a pas besoin de justification supplémentaire, il suffit qu’elle ressasse la propagande rôdée désormais au fil des dernières guerres de l’Empire, elle intervient pour sauver le peuple malien et pour les droits de l’Homme. Les intérêts de la France, au premier rang desquels le contrôle des mines d’uranium du Niger voisin, ne viendraient qu’en second lieu. Comme d’habitude, les médias de l’hexagone ont rivalisé dans le rôle qui leur est dévolu : la fabrication de mensonges éhontés en vue de justifier une guerre de rapine et de domination néo-coloniale. Retour sur les mensonges les plus grotesques.
Premier mensonge. Les apparences diplomatiques sont sauves. Le président français a justifié sa décision d’intervenir au Mali en prétextant l’appel à l’aide du gouvernement malien. En effet, le président intérimaire malien, Dioncounda traoré, a lancé un appel au secours à la France pour stopper l’avancée des rebelles d’Ansar Dine qui avaient pris le contrôle de la ville stratégique de Konna. Mais ce que le gouvernement et les médias français ont oublié de rappeler c’est que ce président malien ne dispose d’aucune légitimité pour appeler à l’intervention militaire d’une puissance étrangère sur le sol malien.
Il s’agit d’un président intérimaire désigné en concertation avec l’Union africaine et les Etats de l’Afrique de l’ouest pour retourner au plus vite à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo et en vue de préparer des élections. Aussi bien le commandement de l’armée malienne que de larges secteurs de la société civile et politique malienne, même s’ils sont attachés au recouvrement par leur pays de son intégrité territoriale et à son unité nationale, s’opposent légitimement à l’intervention étrangère dans des conditions qui n’assurent pas au Mali le contrôle des opérations et de la suite des évènements.
Second mensonge. Le gouvernement français justifie son opération Serval par le souci de contrer les rebelles d’Ansar Dine qui ont lancé la semaine dernière une offensive contre des localités situées au centre du pays en direction du sud. Ce faisant, le gouvernement français tente de donner à cette opération un caractère défensif. Rien n’est plus faux. Depuis que le Nord du mali a échappé au contrôle du gouvernement central de Bamako pour tomber entre les mains du mouvement Ansar Dine et des autres mouvements djihadistes, on le sait, la France n’a pas cessé d’appeler à la guerre en poussant en avant les Etats de la CEDEAO pour donner un semblant de légitimité africaine à cette guerre néocoloniale.
Après avoir réussi à torpiller les efforts de médiation du gouvernement algérien en vue de trouver une solution politique à la crise et à arracher une résolution du conseil de sécurité de l’Onu autorisant le déploiement d’une force africaine mais dans le cadre d’un plan de résolution politique globale de la crise, la France a continué en coulisses à pousser le gouvernement malien et les autres gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à vider cette résolution onusienne de son contenu et à se préparer à la guerre.
De son côté, l’Algérie a réussi récemment à amener les deux principaux protagonistes du mouvement national touareg Ansar Dine et le MNLA à trouver un accord en vue de négocier une solution politique avec le gouvernement de Bamako. Des délégations de ce mouvement ont rencontré le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso à Ouagadougou. Mais sous la pression française, le gouvernement malien a ignoré ces bons offices et a continué en secret à préparer l’offensive armée qui était planifiée entre l’été et l’automne 2013 comme en témoigne le recrutement tous azimuts et l’entraînement de mercenaires de tous les coins d’Afrique, étant entendu que les 3.000 hommes de la CEDEAO n’allaient pas suffire à déloger les mouvements touareg de leurs positions. Le mouvement Ansar Dine n’avait plus d’autre choix que d’attendre que l’adversaire se prépare à son aise et qu’il se fasse écraser ou alors d’anticiper sur l’action de ses adversaires et lancer une offensive militaire pour rappeler à Bamako son existence et le forcer à négocier sérieusement.
La France a compris l’enjeu et a dû changer son plan initial. Au lieu d’attendre encore quelques mois le temps de préparer ses supplétifs africains pour la sale besogne, elle a dû intervenir directement. En apparence, Ansar Dine et ses alliés d’Aqmi et du Mujao ont mal calculé leur coup en provoquant cette intervention française prématurée qui pourrait leur coûter cher. Mais d’un autre côté, les masques sont tombés. La France est intervenue directement dans un conflit dont il n’est pas sûr qu’elle s’en sorte sans perdre beaucoup de plumes.
Troisième mensonge. Le gouvernement français prétend qu’il mène cette guerre contre les djihadistes qui contrôlent le nord du Mali et menacent désormais le territoire de la France et de l’Europe. En reprenant cet argument officiel, les médias français usent d’un mensonge grossier. D’abord, ils sont bien culottés de servir pareil argument à leurs téléspectateurs La France qui n’a pas hésité à armer et soutenir les djihadistes en Libye et qui n’hésite pas aujourd’hui à soutenir les djihadistes en Syrie se découvre subitement une âme laïque et démocratique au Mali ! La laïcité ici n’est qu’un cache-sexe servant à cacher de sordides desseins stratégiques et économiques.
Le mouvement Ansar Dine est avant tout un mouvement de libération touarègue. Ses membres fondateurs et ses cadres, à commencer par leur leader Iyad Agh Ghali, proviennent tous du mouvement de libération touareg qui a lutté les armes à la main durant les années 80 contre le gouvernement central de Bamako et qui ont déposé les armes dans le cadre des Accords d’Alger, en 1991.
Que ce mouvement ait connu par la suite une évolution idéologique fondamentaliste est une chose que seul une islamophobie aveugle pourrait confondre avec le djihadisme terroriste dans lequel excellent des groupes comme Aqmi et le Mujao. Justifier une guerre au Mali au nom de la lutte contre le fondamentalisme d’Ansar Dine c’est comme si l’Etat italien justifiait dans les années 70 et 80 une mise hors-la loi du parti communiste italien sous prétexte que les groupes terroristes des Brigades rouges et de Prima Linea usaient de la même rhétorique marxiste-léniniste !
Quatrième mensonge. La propagande française met l’accent sur le fait qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre Ansar Dine et les autres groupes djihadistes. La preuve c’est que Ansar Dine a gardé des contacts avec ces mouvements. Ansar Dine se défend en disant qu’il n’a rien à voir avec ces mouvements mais comme ils sont sur le même terrain, il est normal qu’il ait des contacts avec eux.
D’ailleurs, les services français entretiennent des contacts officiels sous la couverture du Quai d’Orsay avec ces groupes comme vient de le dévoiler un des chefs d’Aqmi, au Mali, Abdelhamid Abou Zeid et ce, dans le but de libérer les otages français contre des rançons qui se sont avérées ces dernières années un mode bien commode de financer ces groupes terroristes dans leurs actions contre l’adversaire inavoué de la France dans la région : l’Algérie. Pire, rien n’interdit de penser que les services français regardent avec une certaine complaisance le jeu que certains protagonistes régionaux jouent avec les narco-terroristes du Mujao pour affaiblir l’encombrant voisin algérien…
Parmi les arguments servis pour justifier la soi-disant collusion d’Ansar Dine avec les groupes terroristes, la propagande française relayée malheureusement par certains médias algériens, il y a le fait qu’Ansar Dine refuse de combattre Aqmi et le Mujao en avançant que ce n’est pas son rôle à lui de les combattre, en tout cas pas avant la résolution du conflit avec Bamako et le retour de la paix et de la stabilité dans la région. Et dans ce cas, les djihadistes étrangers seront bien obligés de quitter le territoire malien de gré ou de force. Comme le rappelle à juste tire un porte-parole d’Ansar Dine, pourquoi les gouvernements occidentaux qui mettent aujourd’hui la pression son mouvement pour combattre Aqmi n’ont pas usé des mêmes pressions sur le régime du président malien déchu Amadou Toumani Touré dont la collusion avec les groupes narco-terroristes était avérée ?
Que le programme et l’interprétation rigoriste de la Charia islamique d’Ansar Dine posent problème, sans doute. Mais ce sera une affaire interne à la société touarègue et malienne et ce n’est en tout cas pas l’affaire de la France et des gouvernements africains à sa botte. Si l’application de la Charia devait constituer un objet de casus belli, la France devrait entrer sans tarder en guerre contre les pétromonarchies du Golfe et bientôt contre les pays arabes dont la nouvelle constitution devrait s’inspirer explicitement de la Charia : Egypte, Tunisie, Libye et bientôt Syrie !
Non content de semer la confusion au sein de l’opinion publique et d’essayer de diaboliser coûte que coûte Ansar Dine parce qu’il ne s’inscrit pas dans leur stratégie néo-coloniale, les services français cherchent à faire diversion via les sites franco-israéliens amis qui font passer Ansar Dine pour une création tantôt saoudienne tantôt qatarie, en laissant aux sites makhzéniens le loisir de vendre la thèse éculée qui voit dans le DRS algérien le nouveau démiurge de la géopolitique sahélo-saharienne.
Cinquième mensonge. Le gouvernement français a monté toute sa campagne diplomatique en direction de l’union africaine, l’union européenne et l’Onu en vue de justifier une guerre au Mali au nom de la défense de l’intégrité et de l’unité territoriale du Mali menacée par la déclaration d’indépendance unilatérale de l’Azawad proclamée par le MNLA. C’est peut-être le plus gros mensonge de cette guerre tant il est archi-connu que la France a toujours tenté de manipuler les mouvements séparatistes touarègues au Mali et au Niger pour faire chanter les gouvernements de Bamako et Niamey en vue de les amener à accepter ses conditions de « coopération » néocoloniales.
Il ne faut pas oublier que le mouvement séparatiste appelé MNLA a été créé dans la précipitation par Mohamed Ag Najem qui commandait un millier de mercenaires touarègues maliens au service du régime de Kadhafi et qui a été retourné par les services français quelques semaines avant la chute de Tripoli. Ag Najem aurait-il accepté de trahir Kadhafi et de retourner au Mali s’il n’avait pas eu les assurances de Paris pour pouvoir rentrer chez lui avec armes et bagages remplis d’or et de dollars pour jouer le nouveau rôle qui lui a été dévolu ?
C’est quand le MNLA a été chassé de ses positions conquises au nord par les combattants d’Ansar Dine et des autres groupes djihadistes que le gouvernement français a changé de fusil d’épaule et s’est mis à défendre hypocritement la thèse de l’intégrité territoriale du Mali. En fait, la diplomatie française est en train de réchauffer un vieux plan colonialiste visant à diviser l’Afrique et les Africains pour mieux régner.
Elle agite notamment l’épouvantail de l’islamisme pour faire passer la manipulation sordide des élites et des populations bambara au sud contre les tribus berbères et maures du nord qu’elle juge moins dociles et plus enclines à s’allier avec les nouveaux régimes qui sont en train d’émerger en Afrique du nord à la faveur des mouvements de contestation que les officines impérialistes cherchent à instrumentaliser et à dévoyer mais en vain. L’opposition entre populations musulmanes et populations chrétiennes et/ou animistes est en train de devenir un nouveau cheval de bataille idéologique impérial en Afrique comme l’illustre à merveille le laboratoire soudanais appelé à servir de modèle pour toute la région.
Sixième mensonge. Les médias français ont abreuvé les téléspectateurs d’images et de reportages bidon montrant des citoyens maliens dans la capitale qui applaudissent l’intervention française. Bien-sûr, il se trouvera toujours des Maliens qui se rappellent l’esclavage d’avant-hier des esclavagistes touarègues et maures et oublient l’esclavage moderne d’hier et d’aujourd’hui des colons et des capitalistes français mais la majorité des Maliens ne sont pas dupes du jeu de la France. Les médias français montrent ce qu’ils veulent montrer et s’imposent le silence sur les manifestations des patriotes maliens, réunis au sein de la COPAM (coordination des organisations patriotiques du Mali) qui ont appelé au lendemain de l’intervention française au départ du président malien qui n’a aucune légitimité démocratique.
Septième mensonge. Au lendemain de l’intervention française, les médias reprennent les communiqués triomphalistes du ministère français de la défense. Une centaine de djihadistes auraient été éliminés et leur avance vers le sud aurait été stoppée. Les pertes françaises sont minimisées. La perte d’un hélicoptère Gazelle a été attribuée au début à un crash. Mais voilà que les nouvelles moins rassurantes commencent à tomber. Ce n’est pas un hélicoptère mais deux qui ont été abattus dès le premier jour de l’opération. Le pilote d’un hélicoptère Gazelle, le lieutenant a été mortellement touché.
Mais le fait qui témoigne de la grossièreté des mensonges de guerre français est qu’on apprend au troisième jour de l’opération Serval que l’offensive des combattants d’Ansar Dine n’est pas totalement stoppée alors qu’on nous a assuré la veille qu’elle a été stoppée. Pire, le gouvernement français vient de renforcer son dispositif d’intervention militaire de manière spectaculaire et inquiétante comme s’il s’agissait d’une guerre contre une armée conventionnelle. A en croire le site spécialisé dans les questions militaires « Mer et marine » les forces françaises engagées actuellement au Mali proviennent du dispositif Epervier basé au Tchad et qui ne comprend pas moins que six Mirage 2000D, deux Mirage F1 CR, trois C135, un C130 Hercule et un C160 Transall. Et aux dernières nouvelles, on apprend l’engagement des Rafale ! La facture risque d’être très salée pour un Hollande qui cherchait à faire des économies mais surtout pour le peuple fra,çais appelé à se serrer encore plus la ceinture pour contribuer à cette guerre coloniale !
Mais comme un malheur n’arrive jamais seul. On apprend en même temps que l’opération d’un commando de la DGSE en vue de libérer un des leurs détenu par les miliciens du groupe Chabab en Somalie s’est soldée par un fiasco. L’otage aurait été tué et deux membres du commando de la DGSE éliminés. La propagande française voudrait faire croire que le commando de la DGSE a éliminé 17 djihadistes mais n’arrive pas à expliquer comment ils n’ont même pas pu récupérer les corps de leurs camarades tués. Les djihadistes somaliens ont même déclaré qu’ils détiennent un membre du commando français blessé mais vivant ! Ces déboires risquent d’annoncer d’autres conséquences beaucoup plus dramatiques pour les populations civiles du Nord Mali et pour la vie des otages français eux-mêmes. Au lieu d’assurer sa sécurité et celle de ses ressortissants, la France est bien partie pour vivre quelques aventures que ne lui envieraient pas ses alliés de l’Otan qui lui ont promis jusqu’ici bien timidement leur soutien logistique. Tout cela pour l’uranium du Niger et les milliards de bénéfices d’AREVA et de SUEZ et leurs banquiers
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