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Cacao: Pourquoi la hausse de la demande mondiale n’est pas une bonne nouvelle pour le planteur africain

Les experts sont formels : D’ici sept ans, le monde manquera de cacao.  Les géants de la confiserie estiment en effet qu’il n’y a pas suffisamment de plantations de cacao de par le monde pour répondre à leur demande. Résultat: le chocolat va bientôt devenir un produit de luxe. Son prix va augmenter drastiquement au cours des prochaines années, puisque le cacao va être de plus en plus difficile à trouver.

L’on pourrait penser que cela est une bonne nouvelle pour les planteurs des quatre principales contrées productrices de cacao dans le monde : La Côte d’Ivoire, le Ghana, Le Nigeria et le Cameroun. Mais l’on serait bien loin du compte.

En effet, le prix du cacao est administratif dans ces différents pays producteurs. En Côte d’Ivoire, par exemple, c’est un décret du président de la République qui le fixe pour le producteur, dans la seule perspective de maximisation des ressources parafiscales de l’Etat.

En plus, dans les pays d’Afrique de l’Ouest, les plantations d’hévéa, faciles à l’entretien avec un rapport plus intéressant pour le planteur, font une concurrence farouche à celles de cacao. En Côte d’Ivoire, le gouvernement, pour financer son déficit, a décidé depuis un an, de façon totalement contreproductive, de taxer directement le chiffre d’affaires des hévéaculteurs, réduisant du même coup les capacités de transformation des usiniers, qui laissent des surplus de produits dans les champs.

Enfin, l’on constate aussi que les rendements des producteurs cacaoyers africains sont bien en deçà de ceux de leurs concurrents asiatiques ou sud américains. Cela est principalement du à la mauvaise qualité des semences et engrais, qui n’ont pas été améliorés depuis des décennies dans des pays où l’innovation, la recherche et le développement s’apparentent à des gros mots.

Le drame du cacao ne se trouve  pas dans une pluviométrie capricieuse, mais dans la malédiction que lui impose la mainmise de l’Etat sur les revenus des producteurs. Les pays s’enrichissent des recettes liées à la vente du cacao, mais les producteurs de la fève restent parmi les populations les plus pauvres du pays.

A LIDER, nous disons qu’il faut libéraliser le secteur de bout en bout. Nous proposons, en donnant des titres fonciers aux paysans, de créer un marché hypothécaire pour stimuler l’investissement dans le secteur et de mettre en place une bourse de négoce à termes du cacao qui assurerait une meilleure alimentation du marché.

Un géant du secteur agroalimentaire suisse envisage offrir chaque année jusqu’en 2020, des plants sélectionnés aux paysans, mais cela ne suffira pas. Il faut, en plus, donner la propriété privée de la terre aux planteurs et s’assurer ainsi qu’ils cessent d’être des braves paysans et deviennent enfin de véritables exploitants agricoles.

Ensemble, nous réussirons.

Source: lider-ci.org

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