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Affaire « CNL » : La mise au point de Abel Naki

Proposition de création du Conseil national de Libération (CNL) en Côte d’Ivoire :

 

    Mise au point

 

Chers camarades, Résistantes, Résistants et Amis de la Côte d’Ivoire. Comme beaucoup de personnes, j’ai lu sur plusieurs réseaux sociaux et à travers les médias des commentaires suite à mon intervention publique en date du 1er septembre 2012, lors de la manifestation européenne en soutien au peuple Wê. Mes propos qui ont été commentés d’abord par les médias présents à la cérémonie et distillés dans la presse et sur plusieurs réseaux sociaux ne devraient en aucun cas souffrir d’aucune ambigüité. Néanmoins par souci de compréhension, il est important  de faire quelques mises au point en vue de rassurer les nombreux observateurs qui, nous le savons suivent  avec intérêt la lutte du peuple ivoirien pour la libération de la Côte d’Ivoire.

Autant la création d’un conseil national de libération (CNL) ne doit pas être une fatalité, autant sa justification ne doit non plus être une ignorance de cette réalité. La réalité de voir tôt ou tard, la Côte d’Ivoire libérée !

En effet, le Conseil National de Libération que nous appelons de tous nos vœux ne sera rien d’autre qu’un cadre de concertation inter ivoirienne inclusive.

Mais avant de donner une ébauche de son contenu qui reste discutable, permettez-moi de faire quelques observations :

Il nous est reproché d’utiliser un cadre purement communautariste (convention des wê à Turin, marche des wê, réunion des wê…) pour faire de la politique, ce qui selon certaines personnes pourraient exposer cette communauté (Wê) déjà meurtrie à des représailles en Côte d’ivoire.

D’abord, nous voulons rappeler que la manifestation à laquelle nous avons pris part ce samedi 1er septembre 2012, n’est ni une convention des Wê, ni une marche ou réunion des wê. Bien que nous serions heureux d’être aux côtés de ce peuple dont nous sommes conscients de la souffrance dans le cadre qu’il voudra et quand il décidera comme ce fut le cas le 25 août 2012 à Paris, Montreuil, lors de la convention des wê de la diaspora, il est important de noter que la manifestation de Turin nous a été conviée par le Dr Boga Sacko, membre de la ligue ivoirienne des droits de l’homme et exilé en Europe. L’annonce faite depuis le mois de juillet 2012, indique clairement qu’il s’agissait d’une marche européenne de l’ensemble de la diaspora ivoirienne et non ivoirienne, mais aussi des amis de la Côte d’Ivoire, pour soutenir un peuple, le peuple Wê qui paie depuis les crises successives en Côte d’ivoire le plus lourd tribut. C’est un appel, un geste patriotique, à l’instar des nombreuses manifestations en France et ailleurs depuis la chute du pouvoir du président Laurent Gbagbo. C’était donc une tribune comme celles que nous avons l’habitude. Le contexte étant le même (crise ivoirienne et ses conséquences), car nous pensons que ce soutien au peuple Wê n’est pas suite à une catastrophe naturelle à l’ouest, ni un sunami ou une peste qui tente de faire disparaître ce peuple, mais nous savons tous que le génocide du peuple Wê est bien une réalité et tous connaissons les commanditaires et les raisons. Bref.

 

Du CNL et de sa compréhension

La situation actuelle de la Côte d’Ivoire : Crise postélectorale, insécurité, massacres de populations, arrestations arbitraires… doit nous interpeller. Et sans faux fuyants nous emmener à une réflexion citoyenne :

Comment sortir notre pays de cette spirale d’insécurité et de guerre ?

De quelle Côte d’Ivoire rêvons-nous ?

Voici autant de questions centrales qui appellent à une concertation que nous voulons inter ivoirienne et surtout inclusive.  Un nouveau cadre de réflexion et de proposition qui traitera de l’avenir de la Côte d’Ivoire, des questions et conditions pour arriver à une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire.

Pour y arriver, il est important qu’une réelle solution soit trouvée aux problèmes qui minent la cohésion sociale :

–la question du foncier rural

–la question de l’identité, l’unité et la citoyenneté nationale

–la question des discours incendiaires

–la question de la sécurité et du désarmement

–la question de la justice et des sanctions

–la question du retour des exilés

–la question de l’éducation

–la question de la discrimination à l’emploi

–la question de la libération des prisonniers politiques et éventuels otages

–la question de la libération du Président Laurent GBAGBO

–la question du cadre politique afin de mettre à exécution les accords de cette concertation inclusive.

La nécessité d’un tel cadre de concertation s’impose au moment où les tenants du pouvoir actuel en Côte d’Ivoire refusent de gouverner et de défendre les intérêts de la nation.

La vérité est que le pouvoir actuel est plus attaché à ses intérêts personnels qu’à la vie de la cité.

Constatant donc que la paix n’a jamais été à l’ordre du jour de l’agenda de M. Dramane Ouattara,

Il est plus que jamais nécessaire pour les ivoiriens de s’unir dans un cadre ouvert pour discuter sans à priori de l’avenir de leur pays. C’est tout le sens de la concertation à laquelle nous appelons pour les jours et mois à venir, et qui mettra en place ce cadre permanent que nous avons voulu appeler : Le conseil National de Libération (CNL).

C’est pourquoi il apparaît évident que ce conseil qui appliquera les résolutions et recommandations de cette concertation dont le contenu sera une vision nouvelle de la Côte d’Ivoire, sera opposé au régime de M. Dramane Ouattara.

Bien entendu, son combat et son discours de libération restent la libération économique et politique de la Côte d’Ivoire, la libération de la dictature qui sévit et qui réprime les libertés d’expression actuellement en Côte d’Ivoire.

Fallait-il le dire autrement ?

Le CNL gardera son autonomie de concertation inter ivoirienne sans faire intervenir un pays extérieur et invitera la société civile à y participer afin de donner une chance à la paix et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Le CNL doit être une réalité, donc une affaire de tous les ivoiriens épris de paix et de justice.

La lutte devient intéressante, pourquoi ne pas y croire ?

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire

 

Fait à Paris, le 6 septembre 2012.

ABEL NAKI (président fondateur du Cri-panafricain)

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